Déclaration
Résumé
M. MAHMOUD ABBAS, Président de la Palestine, a exprimé son inquiétude au sujet des incursions de groupes extrémistes israéliens à proximité de la mosquée Al-Aqsa et a demandé au Gouvernement israélien de cesser son recours à la force brutale visant à compromettre les lieux saints musulmans et chrétiens à Jérusalem. La question de Palestine ayant été l’une des premières questions soumises à l’ONU après sa création, M. Abbas est revenu ensuite sur « l’injustice historique » infligée au peuple palestinien.
« Nous demandons la légitimité, la justice et la paix », a plaidé le dirigeant palestinien. La Palestine mérite d’être pleinement reconnue et de devenir membre à part entière des Nations Unies, a-t-il insisté. Il a jugé le maintien du statu quo « complètement » inacceptable, alors qu’Israël étend ses colonies de peuplement en Cisjordanie, notamment dans Jérusalem-Est occupée, et poursuit son embargo contre la bande de Gaza. « Les votes de pays démocratiques contre les résolutions sur la Palestine et les droits légitimes de son peuple servent-ils la paix et ceux qui croient à la solution à deux États? », s’est-il interrogé. « Ou encouragent-ils les extrémistes, en augmentant la haine et le racisme? ».
M. Abbas a affirmé ne pas avoir le temps de passer en revue toutes les violations israéliennes commises contre le peuple palestinien. « Nous ne répondons pas à la haine et à la brutalité de l’occupation israélienne de la même façon », a-t-il souligné. La Palestine, a-t-il assuré, s’efforce de promouvoir une culture de paix et de coexistence. En dépit de tous les obstacles imposés par l’occupation, et depuis la création de l’Autorité nationale palestinienne, la Palestine s’efforce de consolider les fondations de son État, son infrastructure et ses institutions nationales souveraines.
« Nous sommes déterminés à préserver l’unité de notre terre et de notre peuple », a poursuivi le Président palestinien en précisant qu’il n’accepterait pas « des solutions temporaires ou un État fragmenté ». Il a indiqué qu’il cherchait à former un gouvernement d’unité nationale et à organiser des élections présidentielles et législatives. M. Abbas s’est félicité de voir le drapeau de la Palestine flotter au Siège de l’ONU. « Le jour approche où le drapeau de la Palestine se lèvera à Jérusalem–Est, capitale de l’État de Palestine », a-t-il ajouté, appelant les États ne l’ayant pas encore fait à reconnaître l’État de Palestine.
« Cela ne sert plus à rien de perdre du temps à négocier pour négocier », a estimé M. Abbas. Il faut mobiliser les efforts internationaux pour qu’il soit mis un terme à l’occupation. Par conséquent, il a appelé les Nations Unies à fournir une protection internationale au peuple palestinien, conformément au droit humanitaire international.
« Tant qu’Israël refusera de se conformer aux accords qu’il a signés avec nous et tant qu’Israël refusera de cesser ses activités de peuplement et de libérer le quatrième groupe de prisonniers palestiniens, nous ne pourrons pas rester les seuls engagés dans l’application de ces accords, alors qu’Israël continue de les violer », a averti M. Abbas. Ainsi, a-t-il déclaré, la Palestine ne resterait pas liée par ces accords et Israël devra assumer toutes ses responsabilités en tant que puissance occupante. « La situation actuelle est intenable », s’est-il justifié, précisant qu’il commencerait à mettre en œuvre cette décision « par tous les moyens pacifiques et légaux ». « Soit l’Autorité nationale palestinienne conduit le peuple palestinien de l’occupation à l’indépendance, soit Israël assume ses responsabilités en tant que puissante occupante », a-t-il conclu.
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