Déclaration
Résumé
Pour M. DANILO MEDINA SÁNCHEZ, Président de la République dominicaine, le Programme à l’horizon 2030 offre l’opportunité de placer au centre des priorités « le plus grand ennemi du développement durable: l’inégalité ». L’Amérique latine et les Caraïbes sont une région marquée par les inégalités, a-t-il expliqué. Les 10% les plus riches de la population y concentrent 32% des revenus, tandis que les 40% les plus pauvres n’en touchent que 15%. Dans chaque pays d’Amérique latine, il existe au moins trois niveaux de développement différents. « Dans le voyage vers le progrès, non seulement il y a des wagons distincts et des classes distinctes, mais il y a aussi des voies et des vitesses différentes », a-t-il poursuivi. C’est la raison pour laquelle de grands changements sont nécessaires. Il faut transformer la structure productive, rompre avec les vieux schémas, pour avancer vers un modèle qui bénéficie à tous. Le Président a souligné que l’État avait également un rôle important à jouer dans la redistribution des richesses, la création d’opportunités et la défense des droits de tous les citoyens, d’autant plus que la pauvreté augmente, frappant la moitié de la population latino-américaine. Il a considéré que la politique d’austérité choisie par certains États avait aggravé la situation et retardé le progrès. Or, les politiques économiques doivent aller de pair avec les politiques sociales, a-t-il estimé. C’est pourquoi, il a souligné qu’il était important pour son pays d’assurer une éducation de qualité aux jeunes.
M. Sánchez a déploré la violence et l’insécurité qui marquent sa région, la seule où le taux d’homicide ait augmenté au cours des 15 dernières années. Évoquant le débat sur la relation entre la violence et l’inégalité, il a constaté que les effets de la violence sur les biens et les personnes coûtaient aux pays de la région environ 14,2% de leur PIB. « Il nous faut repenser notre politique de lutte contre les drogues », a-t-il plaidé. Les dizaines de milliers de morts que cette « guerre contre le trafic des stupéfiants » a causés en Amérique latine et dans les Caraïbes ne peuvent pas être traités comme des « dommages collatéraux ».
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