Déclaration
Résumé
M. TABARÉ VÁZQUEZ, Président de l’Uruguay, constatant que les progrès dans la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) n’étaient pas réalisés de façon uniforme, a souligné l’ampleur de la tâche qui attend les pays pour réaliser maintenant les objectifs de développement durable. Abordant la question de la crise de la migration, le Président a assuré que son pays, dont le peuple a bénéficié de la solidarité internationale au moment où il en avait besoin, s’engageait à faire le nécessaire pour remplir son devoir en la matière. Il a souhaité que l’on affronte les causes qui ont conduit à cette crise, ce qui implique la nécessité de progresser sur la voie de la démocratie, dans les secteurs de l’enseignement et de l’emploi, ainsi que sur la protection de l’environnement. Prévenir, a-t-il ajouté, c’est aussi rejeter tout type de terrorisme et de discrimination.
La santé publique, a poursuivi M. Vásquez, est une composante essentielle de la souveraineté des États, un droit des personnes, un facteur de développement, ainsi qu’une responsabilité des États. S’inquiétant que plus de 60% de la mortalité dans le monde soit due aux maladies chroniques non transmissibles, il a souhaité que la réponse à apporter va au-delà des frontières nationales. Il a donné l’exemple du cancer qui, en Amérique latine représente 4 500 millions de dollars en coûts directs et indirects. Si on ne prend pas les mesures qui s’imposent, plus de 7 millions de personnes perdront la vie chaque année d’un cancer d’ici à 2030, dont un million de Latino-américains, alors que cette maladie peut être prévenue et traitée.
Le Président de l’Uruguay a appelé à adopter les décisions politiques et les stratégies nécessaires à l’élimination de la pauvreté, l’inclusion sociale, l’éducation, et au renforcement des systèmes de santé comprenant la prévention et la détection des maladies. « Notre expérience nous a prouvé qu’il faut gérer les problèmes du tabac et de la drogue dans les politiques de lutte contre les stupéfiants », a-t-il précisé en présentant son pays comme un leader dans ce domaine. M. Vásquez a ensuite plaidé en faveur de la coopération internationale, conseillant de renforcer la volonté politique. Il n’est pas éthique, a-t-il estimé, que certains tribunaux d’organismes multinationaux donnent la priorité aux aspects commerciaux au détriment des droits de l’homme comme la santé.
En tant que Président d’un pays d’Amérique latine, M. Vásquez s’est réjoui du rétablissement des relations diplomatiques entre les États-Unis et Cuba et exprimé son intention de voter en faveur du projet de résolution portant sur la levée de l’embargo contre Cuba. Il a aussi appelé la Colombie et le Venezuela à poursuivre un dialogue serein et respectueux pour surmonter leur différend frontalier. L’Uruguay, a-t-il assuré, appuie le dialogue de paix en Colombie. Enfin, il a souhaité que son pays puisse contribuer activement, à travers ses valeurs, ses engagements et son travail, au rôle du Conseil de sécurité en siégeant en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité pour la période 2016-2017.
Déclaration complète
Lire la déclaration complète, en PDF.
Photo
Sessions antérieures
Accéder aux déclarations faites lors des débats généraux des années passées.