Déclaration
Résumé
M. HOR NAMHONG, Vice-Premier Ministre et Ministre des affaires étrangères et de la coopération du Cambodge, a dit que dans l’optique de participer au processus de paix au Moyen-Orient et en Afrique, le Cambodge était impliqué dans les opérations de maintien de la paix, comme en témoigne les quelque 2 000 soldats de la paix que le pays avait eu à fournir aux Missions onusiennes au Liban, au Mali et au Soudan du Sud. Il a promis qu’en novembre prochain, le Cambodge allait fournir un autre contingent de 216 Casques bleus en République centrafricaine, dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA).
Il a également émis le vœu que la communauté internationale accordera l’importance requise à la gestion de l’épidémie à virus Ebola qui sévit en ce moment en Afrique de l’Ouest. En ce qui concerne le conflit israélo-palestinien, il a noté que malgré le fragile cessez-le-feu en vigueur, la situation demeure préoccupante, et il a appelé les parties à reprendre les pourparlers de paix afin d’aboutir à la solution politique viable de l’existence de deux États vivant en paix l’un à côté de l’autre.
Le Vice-Premier Ministre a ensuite indiqué que les pays en développement, dépendant davantage de l’agriculture, étaient les plus affectés par les conséquences des changements climatiques. Citant des phénomènes climatiques telles que les typhons, les tempêtes, les inondations et la sécheresse, il a rappelé que l’année 2013 avait par exemple été marquée par des pluies de mousson qui ont créé des inondations au Cambodge, faisant 168 morts et affectant 1,8 million de personnes, tout en conduisant à des pertes économiques estimées à 1 milliard de dollars.
Il a ajouté que depuis le début de cette année, 12 des 25 provinces du Cambodge ont été affectées par des inondations qui ont fait 45 morts et affecté près de 100 000 familles. Dans ce contexte, il a plaidé afin que la communauté internationale adopte des mesures pour lutter contre les changements climatiques, en se basant, a-t-il précisé, sur le principe onusien de la « responsabilité commune mais différentiée ». Il a également émis le vœu de voir la vingt-et-unième Conférence des États parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP21), de décembre 2015 à Paris, donner lieu à l’adoption d’un accord qui serait juridiquement contraignant à tous.
Sur le plan national, M. Namhong a souligné que le Cambodge avait adopté son « Plan national stratégique pour un développement vert pour la période 2013-2030 », afin de promouvoir le développement économique et social du pays de manière durable. Il a ensuite affirmé que l’Asie du Sud-Est qui est très vulnérable aux conséquences des changements climatiques a établi l’initiative de l’Association des Nations d’Asie du Sud-Est (ANASE) contre les changements climatiques en 2009, afin de renforcer les capacités d’adaptation et d’atténuation de la région face aux changements climatiques.
Au sujet des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), il a relevé que de nombreux pays en développement n’avaient pas pu réaliser les huit objectifs préétablis du fait du manque de fonds, d’un manque de volonté et parfois aussi à cause de l’insécurité alimentaire. Il a annoncé que le Cambodge allait réaliser certains des huit OMD d’ici à la date butoir de fin 2015, et il s’est félicité du fait que le pays avait reçu un prix des Nations Unies pour avoir réduit la faim dans le pays, en droite ligne de l’OMD numéro 1.
Le Vice-Premier Ministre a par ailleurs souhaité que le prochain programme de développement pour l’après-2015 s’inspire de l’esprit de la Déclaration du Millénaire et des meilleurs résultats engrangés par les OMD. Il a aussi suggéré que ce nouveau programme soit centré sur des thèmes majeurs tels que la pauvreté, la faim, l’eau, les sanitaires, l’éducation et la santé.
Il a ainsi souhaité que l’Assemblée générale ait plus de pouvoir afin qu’elle puisse jouer un rôle de chef de file pour le renforcement du système des Nations Unies. Il a espéré que le Conseil de sécurité soit plus représentatif des réalités du monde actuel, ajoutant qu’une représentativité plus équitable au sein des différents organes onusiens devrait refléter le besoin de gérer les défis mondiaux auxquels l’Organisation fait face.
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