Déclaration
Résumé
M. FELIPE CALDERÓN HINOJOSA, Président du Mexique, a tout d’abord estimé qu’il fallait « débureaucratiser » l’ONU afin qu’elle puisse être à même de relever les défis actuels. Il s’est penché sur le sort du milliard de personnes les plus pauvres au monde, s’inquiétant de l’augmentation constante du prix des aliments qui, a-t-il constaté, pousse ces personnes à s’enfoncer encore plus dans la pauvreté. C’est la faim qui, dans de nombreux endroits, a réveillé la conscience démocratique, a-t-il affirmé. Le Président Calderón Hinojosa a estimé que de nouvelles technologies s’imposaient pour assurer une meilleure sécurité alimentaire, observant par ailleurs que les changements climatiques contribuaient également à l’insécurité alimentaire. Il a également fustigé la spéculation financière sur le maïs et le blé. Il faut imposer des limites aux marchés, a-t-il dit.
Le Président du Mexique a ensuite fait remarquer que la criminalité transnationale organisée tuait en réalité plus de personnes que tous les régimes dictatoriaux réunis. Cette forme de criminalité est plus puissante que de nombreux gouvernements, a-t-il indiqué, évoquant ses ressources importantes découlant du trafic de stupéfiants et sa facilité d’accès aux armes et qui bénéficie, selon lui, des objectifs lucratifs de l’industrie de l’armement. Il a estimé urgent d’établir de meilleures mesures de contrôle dans les pays producteurs et vendeurs d’armes afin de ne plus alimenter les arsenaux des réseaux criminels. Il a également souhaité la poursuite des négociations sur un traité international sur le commerce des armes.
Évoquant ensuite les revenus de la vente de drogues qui avoisinent, selon lui, des dizaines de milliards de dollars, le Président du Mexique a estimé qu’il était plus nécessaire que jamais pour les pays connaissant un taux important de consommation de drogues de prendre des mesures efficaces pour en réduire la demande. Il a notamment observé qu’aux États-Unis, 30% des jeunes étaient consommateurs de drogues. S’ils ne parviennent pas à réduire cette demande ou s’ils se résignent à ce que cette consommation continue de croître, a averti M. Calderón Hinojosa, ces pays auront l’obligation morale de réduire les bénéfices économiques actuellement illimités des criminels et à envisager des alternatives afin d’éviter que l’argent du trafic de stupéfiants continue d’être source de violence et de morts, notamment en Amérique latine, dans les pays de la région des Caraïbes et dans certaines régions d’Afrique. Passant ensuite sur la question des changements climatiques, il a indiqué « avec fierté », que le Mexique avait beaucoup progressé pour résoudre les problèmes qui y sont liés, évoquant notamment l’issue de la Conférence de Cancún. Il a expliqué que le Mexique avait mis sur pied un mécanisme de transfert de technologie, ainsi qu’un mécanisme de réduction des émissions liées au déboisement. Observant que le Protocole de Kyoto prendra fin l’an prochain, il a estimé qu’il faudrait éliminer le « faux dilemme » qui veut que l’on choisisse entre croissance économique et la protection de l’environnement. M. Caldéron Hinojosa a ensuite passé en revue les grandes lignes du programme d’élimination de la pauvreté du Mexique et a annoncé que son pays atteindrait cette année la couverture médicale universelle pour ses citoyens. Concernant le conflit israélo-palestinien, le Président du Mexique s’est dit préoccupé par l’impasse dans laquelle se trouvent les négociations entre Israël et la Palestine et a souhaité qu’une solution « politiquement viable » soit trouvée pour permettre aux Israéliens et au Palestiniens de vivre en paix.
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