Déclaration
Résumé
M. KAY RALA XANANA GUSMÃO, Premier Ministre de Timor-Leste, a rappelé qu’il y a un quart de siècle, le peuple du Timor-Leste, sous l’égide de l’ONU, avait voté pour son indépendance, et qu’en 2002, le pays était devenu le cent quatre-vingt-onzième membre de l’ONU, avec une histoire d’espoir et de résilience. Alors que le pays s’attèle aujourd’hui à la réalisation des ODD, il a déploré le retard et le manque de financement. Confronté aux conséquences des changements climatiques, Timor-Leste a ratifié le Traité sur la biodiversité marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale, appelé « BBNJ », a-t-il aussi informé. Par ailleurs, le fonds pour les pertes et préjudices approuvé lors de la Conférence des parties (COP28) de Dubaï doit recevoir les contributions promises par les pays riches et développés, a-t-il demandé.
Dans un monde qui est menacé par des guerres, le Premier Ministre a invité à s’appuyer sur les instruments du droit international, de la diplomatie et de la coopération multilatérale pour résoudre les différends de manière pacifique. Le Chef de gouvernement a cependant regretté que ces instruments ne soient pas appliqués de manière cohérente et trop souvent ignorés.
Au Sahara occidental, il a demandé la mise en œuvre des dizaines de résolutions du Conseil de sécurité qui devraient aboutir à un référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui. Il a souhaité qu’une délégation sahraouie soit présente l’année prochaine à l’Assemblée générale comme celle de la Palestine aujourd’hui. Il a appelé à un cessez-le-feu immédiat entre le Front POLISARIO et le Maroc, afin d’ouvrir la voie au dialogue. Le Secrétaire général de l’ONU doit soutenir la juste cause de ce peuple, comme l’ancien, Kofi Annan, l'avait fait pour la cause timoraise, a-t-il plaidé.
Préoccupé par le conflit entre Israël et la Palestine ainsi que par la guerre en Ukraine, M. Gusmão a encouragé à appliquer les principes de la Charte des Nations Unies, avec courage et leadership. Il faut davantage penser aux peuples et aux victimes et moins au statu quo, a-t-il recommandé. Il a jugé « inacceptable » le blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba depuis des décennies.
En conclusion, le Premier Ministre a souligné la nécessité de réformer le Conseil de sécurité qui doit devenir plus représentatif et refléter la volonté de la communauté internationale. « Les voix des petites nations ne doivent pas être éclipsées par les intérêts des États les plus puissants. » L'Assemblée générale elle-même devrait avoir plus de pouvoir en matière de sécurité afin d’éviter la paralysie dans des situations de crise, a-t-il souhaité.
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