Assemblée générale
    Déclaration
    Suriname
    Son Excellence
    Chandrikapersad Santokhi
    Président
    Kaltura
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    Résumé

    M. CHANDRIPERSAD SANTOKHI, Président du Suriname, a observé que les conflits ne sont pas des incidents isolés mais les symptômes de problèmes systémiques plus profonds: la hausse des inégalités, la dégradation de l’environnement et la rupture de la confiance mondiale.  Il est donc temps de prendre des décisions audacieuses, de revoir l’architecture de la gouvernance mondiale et de revenir aux objectifs d’origine des Nations Unies.  En ce sens, le Président a insisté sur le besoin urgent d’accélérer les réformes et la coordination au sein de l’architecture financière internationale, en particulier pour ce qui concerne les institutions financières.  M. Santokhi a demandé d’y intégrer l’indice de vulnérabilité multidimensionnelle, qui offre un cadre global et inclusif qui va au-delà des critères de mesure traditionnels pour tenir compte de la véritable complexité des vulnérabilités des petits États insulaires en développement et des États côtiers de faible élévation.

    Se fiant aux statistiques 2024, M. Santokhi a relevé que les progrès dans le domaine de l’action climatique sont insuffisants.  Il a espéré que la prochaine COP29 en Azerbaïdjan ne se limitera pas à de vaines promesses mais adoptera au contraire des mesures décisives pour sauver la planète de l’extinction.  Pour sa part, le Suriname vise à rester un pays au bilan carbone négatif, et à préserver sa riche biodiversité et son couvert forestier.  En faisant ce choix, le pays limite la déforestation et sacrifie une partie de son développement économique, mais sans recevoir de compensation, alors que tout le monde profite de cette décision.  Les pays neutres ou négatifs en carbone doivent être soutenus, a-t-il préconisé.

    Il a rappelé que le Suriname est l’un des trois pays au bilan carbone négatif au monde et l’un des sept pays les plus vulnérables aux effets de l’élévation du niveau de la mer.  Or il a constaté que non seulement les promesses internationales de financement climatique ne se sont pas concrétisées, mais que les fonds disponibles sont orientés en grande partie vers des études onéreuses et des services de conseil alors que la situation sur le terrain se dégrade.  Même l’assistance sollicitée arrive souvent trop tard, a-t-il ajouté.

    Pour veiller à ce que personne ne soit laissé de côté, nous devons mettre en pratique ce que nous préconisons, a-t-il lancé.  Il a noté avec satisfaction que, sous la direction de la Communauté des Caraïbes, une feuille de route pour des élections libres et justes en Haïti a été lancée et qu’un gouvernement de transition a été mis en place.  « Nous ne pouvons pas laisser Haïti seul », a insisté M. Santokhi, avant d’appeler la communauté internationale à soutenir Haïti financièrement et techniquement, selon une approche plus efficace, coordonnée et cohérente.  Ne laisser personne de côté signifie également lever l’embargo économique de longue date contre Cuba et sa population, a ajouté le Président du Suriname.  « Un pour tous et tous pour un », a-t-il conclu.  

    Source :
    https://press.un.org/fr/2024/ag12634.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Chandrikapersad Santokhi (Président), Suriname
    Photo ONU

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