Assemblée générale
    Déclaration
    Espagne
    Son Excellence
    Pedro Sánchez Pérez-Castejón
    Président du Gouvernement
    Kaltura
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    Résumé

    M. PEDRO SÁNCHEZ PÉREZ-CASTEJÓN, Premier Ministre de l’Espagne, a affirmé que la cohérence exige d’utiliser les mêmes boussoles en Ukraine, à Gaza et ailleurs, celles de la préservation de la paix, des droits humains et d’un ordre international fondé sur des règles.  Affirmant que la paix, la démocratie et le développement ne peuvent exister séparément, il s’est expliqué en ces termes: « La paix sans démocratie est la paix des prisons, et la démocratie sans développement est le prélude à l’autocratie ».  Pour la première fois depuis deux décennies, le nombre de conflits augmente, a-t-il rappelé, ajoutant que le nombre de pays impliqués dans des guerres à l’extérieur de leurs frontières augmente également, atteignant des niveaux sans précédent depuis 1945.  Évoquant un coût humain en hausse, il a ajouté que le coût économique atteint 13% du PIB mondial, selon certaines études, soit l’équivalent de toute la richesse créée en un an par les 180 pays les plus pauvres réunis.

    Déplorant une « maladie mondiale qui ronge les fondements du système multilatéral », le Premier Ministre a dénoncé une agression russe qui « ne devrait pas se prolonger un jour de plus ».  Après avoir salué la conférence pour l’Ukraine organisée en Suisse comme un premier pas vers une paix juste et durable, il a annoncé que l’Espagne augmenterait le financement de l’aide humanitaire et au déminage à hauteur de 14 millions d’euros et, en 2025, intégrerait une ligne de crédit dédiée à la reconstruction.

    Évoquant la Palestine, il a dénoncé une « insoutenable spirale de mort et de dévastation » qui s’est déjà étendue au Liban dans « une escalade d’une extrême gravité ».  Il a condamné fermement le meurtre de civils innocents et lancé un appel à un cessez-le-feu, à la libération de tous les otages et à un accès humanitaire sans entraves. Ce n’est qu’en mettant fin à la guerre à Gaza et en s’attaquant aux causes profondes du conflit israélo-palestinien que nous pourrons résoudre avec succès les autres sources d’instabilité régionale, a-t-il estimé.  Il a jugé impératif de mettre en œuvre la solution des deux États et a rappelé l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice (CIJ), demandé par l’Assemblée générale, qui a établi l’illégalité de l’occupation des territoires palestiniens.  L’Espagne ayant reconnu la Palestine le 28 mai dernier, il a annoncé que les deux États teindraient leur première réunion intergouvernementale afin d’approfondir leurs relations bilatérales avant la fin de l’année.  Il est urgent d’organiser une conférence de paix avec les parties et la communauté internationale, tel que le souhaitent plus de 90 pays, a-t-il martelé.

    Réaffirmant l’engagement de l’Espagne dans les opérations de paix, il a rappelé que 670 soldats espagnols sont actuellement déployés au sein de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), commandée par un général espagnol.  Son pays est prêt à contribuer au maintien de la stabilité dans l’Indo-Pacifique, a-t-il ajouté, soulignant l’importance du respect des principes fondamentaux du droit international, tels que la liberté de navigation.

    Le Premier Ministre s’est inquiété de la progression des discours réactionnaires prospérant dans la défiance à l’égard des institutions, la polarisation et la revendication d’un passé mythifié.  « La démocratie mène une bataille pour sa survie et, soyons clairs, elle continue de céder du terrain », a-t-il averti, ajoutant qu’il ne suffisait plus de proclamer la supériorité morale mais qu’il fallait travailler à sa régénération, notamment en renforçant la transparence et la redevabilité.  Qualifiant la crise post-électorale au Venezuela d’extrêmement préoccupante, il a réaffirmé l’engagement indéfectible de l’Espagne en faveur de la démocratie et de la défense des droits humains dans ce pays, pour lequel il a appelé à un recomptage des résultats dans des conditions de transparence totale.

    Enfin, le Premier Ministre a appelé à confier le Secrétariat général de l’ONU et la Présidence de l’Assemblée générale à des femmes.  Il a également appelé à instaurer un impôt minimum mondial sur les grandes fortunes et à mettre en œuvre les plans de l’OCDE et du G20 sur la fiscalité multinationale.

    Source :
    https://press.un.org/fr/2024/ag12634.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Pedro Sánchez Pérez-Castejón (Président du Gouvernement), Espagne
    Photo ONU

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