Déclaration
Résumé
M. RAMADHAN ABDALLA MOHAMMED GOC, Ministre des affaires étrangères et de la Coopération internationale du Gouvernement d’unité nationale de transition revitalisée du Soudan du Sud, a annoncé que son pays avait réalisé des progrès tangibles dans sa quête d’une paix durable et d’une stabilité politique. Tous les signataires de l’accord de paix restent déterminés à consolider les acquis obtenus jusqu’à présent, pour ouvrir la voie à l’organisation d’élections générales en décembre 2026, a-t-il assuré. Le Ministre a appelé la communauté internationale à se joindre à son gouvernement pour veiller à ce que la transition pacifique au Soudan du Sud soit respectée, en fournissant les soutiens financier et technique requis.
Au cours de l’année écoulée, le conflit au Soudan voisin a créé l’une des pires crises humanitaires au monde, selon les Nations Unies, a-t-il poursuivi. Environ 800 000 réfugiés et rapatriés fuyant la guerre se sont installés au Soudan du Sud. Bien qu’appréciant les efforts de l’ONU et des agences humanitaires pour atténuer les souffrances des victimes du conflit, il a estimé que cela restait insuffisant, d’autant qu’il n’est pas pris suffisamment compte de l’impact sur les communautés d’accueil, également aux prises avec de graves problèmes humanitaires. Il a donc appelé la communauté internationale à accroître son soutien et à collaborer étroitement avec le Gouvernement du Soudan du Sud pour atténuer les impacts négatifs de la guerre au Soudan. D’autant que ce conflit a eu un impact économique direct, la production pétrolière ayant considérablement diminué depuis avril. Étant donné que l’économie de son pays dépend entièrement des revenus tirés de la vente de pétrole brut, il a exhorté la communauté internationale à redoubler d’efforts pour résoudre le conflit ainsi qu’à une plus grande solidarité avec le Soudan du Sud, qui lutte pour surmonter les terribles conséquences économiques créées par la guerre.
S’agissant des changements climatiques, il a rappelé que des millions de personnes au Soudan du Sud et en Afrique sont victimes des inondations et de la sécheresse. Il a donc jugé nécessaire d’intensifier les mesures d’adaptation et de soutien, pour apporter une réponse adéquate. Celle-ci passe entre autres par une augmentation de la contribution financière des pays développés.
Soutien sans équivoque du consensus d’Ezulwini, le Ministre du Soudan du Sud a enfin critiqué la proposition de réforme du Conseil de sécurité annoncée récemment, qui accorderait à l’Afrique deux sièges permanents mais sans droit de veto. Cette vision, « contreproductive », ne correspond pas à l’esprit de gouvernance mondiale inclusive et équitable qu’il appelle de ses vœux.
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