Déclaration
Résumé
M. ALVA ROMANUS BAPTISTE, Ministre des affaires extérieures, du commerce international, de l’aviation civile et des affaires de la diaspora de Sainte-Lucie, a critiqué un système financier mondial injuste qui a augmenté les inégalités avec les mesures et les normes qu’il utilise pour évaluer le développement des pays. Pour autant, a rassuré le Ministre, nous n’avons pas abandonné notre foi dans la force et les avantages du multilatéralisme. Il a applaudi deux récentes décisions de la communauté internationale qui laissent penser que les vulnérabilités uniques et les situations spéciales de Sainte-Lucie et des PEID recevront l’attention qu’ils méritent. Il s’agit d’une part du nouveau plan d’action décennal adopté à l’issue de la quatrième Conférence internationale sur les PEID, qui s’est tenue récemment à Antigua-et-Barbuda, et, d’autre part, de l’adoption de l’indice de vulnérabilité multidimensionnelle.
M. Baptiste a appelé tous les États Membres à utiliser rapidement cet indice, rappelant qu’il avait déjà fallu 32 ans pour le mettre au point. C’est urgent, a-t-il martelé, car les défis auxquels ces économies petites, ouvertes et vulnérables sont confrontées sont assez complexes. À cet égard, il a également recommandé d’agir immédiatement pour accélérer les progrès sur la question des changements climatiques et de la justice climatique. Sainte-Lucie est en particulier très déçue que le fonds pour les pertes et les préjudices, décidé lors de la COP28, ne soit toujours pas opérationnel.
Le monde doit dédommager les PEID pour l’injustice de la crise climatique dont ils souffrent, a réclamé le Ministre. De la même manière, il a demandé que les pays qui ont assuré leur développement économique grâce à l’inhumaine traite transatlantique des esclaves payent des réparations pour ce crime contre l’humanité qu’ils ont infligé aux personnes amenées d’Afrique aux Caraïbes et aux Amériques, ainsi qu’aux peuples autochtones de ces régions.
Par ailleurs, le Ministre s’est longuement attardé sur la situation à Gaza et en Cisjordanie. Selon lui, la seule manière d’assurer un avenir juste et pacifique au Moyen-Orient et des frontières sûres à Israël est que les Palestiniens puissent vivre sur leur terre internationalement reconnue. Le droit à l’autodétermination est universel et celui des Palestiniens ne peut plus attendre, s’est-il exclamé. Et c’est selon ce même droit que le peuple de l’Ukraine doit pouvoir choisir sa propre destinée et que la Russie doit mettre un terme à cette guerre. C’est le même droit qui donne le choix au peuple de Cuba de déterminer sa propre voie vers le développement et qui implique de lever l’embargo « illégal, injuste et inhumain » qui lui est imposé depuis 64 ans par les États-Unis. C’est en vertu de ce même droit que Taïwan doit pouvoir être membre des Nations Unies, a encore plaidé le Ministre avant de parler aussi du même droit dont doit jouir le peuple et le Gouvernement de la République bolivarienne du Venezuela pour conduire leurs affaires internes sans être soumis à des sanctions.
En venant à la situation en Haïti, qu’il a jugée instable et préoccupante, M. Baptiste a exhorté tous les pays qui ont promis leur aide dans le cadre de la Mission multinationale d’appui à la sécurité de respecter leurs engagements de toute urgence.
Globalement, il semble que la communauté internationale a fini par comprendre qu’elle ne peut plus procrastiner et que les actions pour garantir un meilleur avenir à l’humanité doivent être menées maintenant, a conclu le Ministre. « Si nous agissons ensemble maintenant pour la paix, le développement durable et la justice, personne ne sera laissé de côté. »
Déclaration complète
Lire la déclaration complète, en PDF.
Photo
Sessions antérieures
Accéder aux déclarations faites lors des débats généraux des années passées.