Assemblée générale
    Déclaration
    République de Macédoine du Nord
    Son Excellence
    Gordana Siljanovska-Davkova
    Présidente
    Kaltura
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    Résumé

    Mme GORDANA SILJANOVSKA-DAVKOVA, Présidente de la République de Macédoine du Nord, a détaillé le processus entamé avec la signature et la ratification de l’Accord de Prespa, par lequel la République de Macédoine est devenue la République de Macédoine du Nord.  « En tant que professeure de droit et ancienne membre de la Commission de Venise, je sais que ce qui est légal n’est pas toujours juste et légitime. »  Elle a évoqué le cas de son pays, où le processus n’a pas été mené dans le respect du droit international et national.  La frontière qui sépare le légal du juste est parfois un simple trait, mais parfois elle est un fossé, voire un abîme, a-t-elle dit.  Elle a indiqué que de tels abîmes touchent d’abord les petits États qui sont les premières victimes de l’affrontement entre la force et la justice.  « Notre nouveau nom est une réalité juridique et formelle et mon pays, en tant que membre responsable de l’ONU et de l’OTAN, remplit ses obligations internationales. »  Pourtant, l’appartenance à l’Union européenne (UE) n’est pas devenue réalité et nous nous heurtons à une nouvelle « condition finale » pour un autre amendement constitutionnel, a déploré la Présidente.

    Elle a indiqué que l’appartenance à l’UE ressemble désormais pour son pays à M. Godot parce qu’il l’attend depuis 2006, encouragé par ce refrain entonné dans les enceintes internationales: « juste une condition de plus ».  « Nous sommes devenus un État sui generis avec 36 amendements constitutionnels en 30 ans. »  La Présidente a déclaré que son pays, épris de paix, mise sur une coopération avec ses voisins qui soit exempte de toute menace de veto. « Lorsqu’il y a veto, il n’y a souvent pas de justice. »  La stagnation dans le processus d’intégration européenne, non seulement démotive les citoyens de mon pays et ralentit le rythme des réformes, mais elle déstabilise toute la région du Sud-Est de l’Europe, prêtant le flanc à des puissances impériales aux desseins inquiétants, a averti la Présidente.  À cette aune, elle a demandé un déblocage du processus de négociation afin que son pays devienne membre de l’UE, arguant que la réunification européenne est « une symphonie inachevée sans nous. »  Elle a en effet affirmé que la pleine intégration des Balkans au sein de l’UE permettra de mettre un terme à la lancinante question du tracé des frontières régionales et à la balkanisation qui en découle.  Naturellement, les États des Balkans doivent se conformer aux normes européennes et coopérer à l’échelle régionale, a-t-elle dit, jugeant important le partage d’expériences avec les pays devenus membres de l’UE.  « L’Homo Balkanicus peut devenir Homo Europicus s’il le veut. »

    La Présidente a indiqué que le monde traverse de grandes turbulences, l’action de l’homme ayant un impact considérable sur la planète.  « J’ai peur que l’homme ne soit en train de détruire le jardin d’Éden et qu’il finisse par en être éjecté si l’ONU ne vient pas à son secours. » Nous n’avons jamais eu autant besoin de l’ONU, pourtant celle-ci n’a jamais été autant marginalisée, a déploré la Présidente.  Enfin, rejetant toute acquisition de territoire par la force, elle a plaidé pour une paix juste et durable en Ukraine, dans le respect du droit international.

    Source :
    https://press.un.org/fr/2024/ag12635.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Gordana Siljanovska-Davkova (Présidente), République de Macédoine du Nord
    Photo ONU

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