Déclaration
Résumé
Mme HILDA HEINE, Présidente des îles Marshall, a rappelé que son pays est à la fois victime des essais nucléaires et des changements climatiques. C’est cet héritage unique qui a poussé mon pays à présenter sa candidature à un siège non permanent du Conseil des droits de l’homme pour la période 2025-2027, a-t-elle expliqué. Elle a exhorté la communauté internationale à protéger la santé et la biodiversité des océans. Les générations futures des insulaires seront des laissés pour compte, si l’on ne parvient pas à préserver les écosystèmes océaniques. S’alarmant des conséquences de la pêche illicite sur l’avenir économique de son pays et la sécurité alimentaire mondiale, elle a aussi lancé un appel à la préservation des fonds marins. Nous nous joignons au nombre croissant des pays qui préconisent le principe de précaution dans l’exploitation minière en haute mer.
Face à l’élévation du niveau de la mer, la Présidente a prévenu qu’il est trop tard pour prévenir l’érosion côtière. Mais nous n’irons pas en silence vers « nos tombes aquatiques», a-t-elle prévenu. Il faut des actes concrets pour empêcher la fonte de la cryosphère et de l’ambition pour tripler la part des énergies renouvelables. Rappelant que son pays a été le théâtre de 67 essais nucléaires, entre 1946 et 1958, elle a évoqué les décès, les maladies et les contaminations comme des conséquences qui se transmettent de génération en génération.
Nous n’avons pas fait le choix de ce destin nucléaire, il a été choisi pour nous, a-t-elle accusé, rappelant que deux résolutions de l’ONU, adoptées respectivement en 1954 et 1956, ont autorisé les États-Unis à procéder aux essais en tant que Puissance administrante, malgré l’opposition des dirigeants locaux. L’Assemblée générale, a-t-elle réclamé, doit adopter une résolution sur les excuses officielles qui nous sont dues, pour que l’on puisse démarrer un processus de guérison et rétablir la confiance vis-à-vis de l’Organisation. Annonçant son intention de travailler avec d’autres peuples touchés, à Kiribati, en Polynésie française, en Australie, en Algérie, au Kazakhstan, en Corée du Nord, en Chine continentale et aux États-Unis, elle a estimé qu’il faut reconnaître la responsabilité des États de remédier aux dégâts causés par le nucléaire.
La Présidente a salué la reconnaisse, à l’ONU, du lien entre climat et sécurité, en encourageant les nations insulaires à faire entendre leur voix et en soulignant qu’elles ne pourront relever les défis des changements climatiques tant que leurs institutions seront pressées de se plier aux pressions extérieures. Enfin, elle a lancé un appel à l’ONU pour qu’elle ne rejette pas les partenariats de Taiwan pour la réalisation des objectifs de développement durable. La résolution 2758 ne doit pas servir de prétexte pour exclure les citoyens et les journalistes et les priver d’un accès à la Maison de Verre. Le Secrétariat de l’ONU ne saurait ériger des obstacles à la liberté des médias, a conclu la Présidente.
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