Déclaration
Résumé
M. BASSAM SABBAH, Vice-Ministre des affaires étrangères de la République arabe syrienne, a appelé à une coopération internationale renforcée pour relever les défis mondiaux. Il a lancé un vigoureux réquisitoire contre la politique de « chaos créatif » des gouvernements américains dans sa région, les accusant de saper la sécurité et la stabilité, et d’avoir contribué à l’émergence du terrorisme. Après avoir dénoncé la manipulation des principes de la Charte pour justifier les ingérences dans les affaires souveraines des nations, le Vice-Ministre s’est attardé sur la situation dans le Golan syrien dont la restitution à son pays est « un droit inaliénable et imprescriptible, qui ne saurait faire l’objet d’aucun compromis ni d’aucune pression ». Il a défendu la cause palestinienne, avant de s’en prendre aux interventions des États-Unis et de la Türkiye dans son pays.
Il a mentionné le pillage systématique des ressources nationales syriennes, en particulier dans les secteurs du pétrole et du gaz, dont les pertes sont estimées à 115 milliards de dollars. Il a fustigé les sanctions unilatérales imposées par les États-Unis et ses alliés européens et réclamé leur levée immédiate. Le Vice-Ministre a ensuite décrit les problèmes humanitaires exacerbés par le dernier tremblement de terre en Syrie et réitéré la volonté de son gouvernement de réintégrer tous les réfugiés syriens, malgré les recommandations « inhumaines » des pays occidentaux. Il a argué l’engagement politique de son pays, soulignant les différentes initiatives dont sa participation au processus d’Astana ou le dernier Sommet de la Ligue arabe pour normaliser la situation.
Enfin, le Vice-Ministre a réitéré le soutien de la Syrie à plusieurs nations, à commencer par la Russie, qui a le « droit de se défendre » contre des politiques occidentales agressives, et l’Iran, dont le retour au sein du Plan d’action global conjoint a été salué. Il a également exprimé sa solidarité avec la Chine qui rejette toute ingérence à Hong-Kong, à Taiwan ou au Xinjiang, ainsi qu’avec Cuba, la Corée du Nord, le Venezuela, le Bélarus, le Nicaragua, le Zimbabwe et l’Érythrée, victimes comme la Syrie de mesures coercitives unilatérales de l’Occident. Il s’agit là d’une forme de terrorisme économique qui n’est pas moins brutale que le terrorisme politique, a-t-il jugé, avant de conclure sur un plaidoyer pour que l’ONU redevienne une plateforme diplomatique plutôt qu’une tribune servant à lancer des campagnes hostiles contre des pays souverains.
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