Déclaration
Résumé
M. CHANDRIKAPERSAD SANTOKHI, Président du Suriname, a exprimé son impatience face aux crises qui se multiplient dans le monde sans trouver de réponse adéquate. « Nous faisons des promesses, que nous ne tenons pas souvent; nous exprimons de nobles objectifs, dont la réalisation est médiocre », a-t-il lancé. « Cela ne peut pas durer. » Or, aucun pays n’est épargné par les effets de ces crises, les pays en développement comme le Suriname au premier chef, et aucun pays ne peut résoudre ces défis seul, a-t-il relevé. Le Président a rappelé que « nous, les humains, sommes responsables de ces crises », appelant à en assumer la responsabilité. Pour y parvenir, M. Santokhi a proposé un nouveau multilatéralisme, plus juste et plus efficace. Il a recommandé de transcender les intérêts nationaux et de mettre de côté les divergences idéologiques pour agir de manière constructive en faveur de la prospérité de nos peuples et de la protection de notre planète, en misant sur une ONU forte, déterminée et unie.
Néanmoins, a reconnu le Président, le fardeau de la dette, les changements climatiques, le ralentissement économique et l’impact de la guerre qui fait rage en Ukraine ont exercé une pression énorme sur la mise en œuvre des ODD. Pour les petits pays en développement dotés de zones côtières de faible altitude, la pression budgétaire due à des crises indépendantes de leur volonté constitue un problème réel et quotidien. Il a souligné l’importance de la science, de la technologie et de l’innovation pour augmenter la production alimentaire et rendre l’agriculture plus productive, citant en exemple le programme de sécurité alimentaire de la Communauté des Caraïbes (CARICOM). Dans cette optique, le Suriname a récemment adopté une stratégie numérique nationale 2023-2030.
Face à la détérioration de l’environnement politique, humanitaire et sécuritaire en Haïti, M. Santokhi a appelé à intensifier les efforts afin de traduire les intentions en actions tangibles. Dans le même temps, les acteurs haïtiens, divisés, doivent démontrer sans délai leur attachement au dialogue afin de parvenir à un consensus sur la voie à suivre pour sortir de la crise, a-t-il recommandé. Le Président a ensuite souligné que le Suriname est l’un des trois seuls pays dans le monde à présenter un bilan carbone négatif, assurant qu’il demeure engagé à jouer son rôle dans la protection de l’environnement au moyen d’actions nationales ciblées, mais aussi de partenariats publics et privés internationaux. Il a plaidé en faveur d’un accès plus facile au financement climatique pour mettre en œuvre des politiques d’atténuation et d’adaptation. Le Sommet sur l’Amazonie, qui s’est tenu en août au Brésil, a été l’occasion pour le Suriname et sept autres pays de la région de s’engager en faveur d’une meilleure gestion de la région amazonienne. La ville de Paramaribo a d’ailleurs formé le vœu de mettre un terme à la déforestation d’ici à 2030. En ce qui concerne la réforme « urgente » de l’architecture financière internationale, M. Santokhi a encouragé les États Membres à contribuer à l’adoption d’un indice de vulnérabilité multidimensionnelle.
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