Déclaration
Résumé
M. ABDEL-FATTAH AL-BURHAN ABDELRAHMAN AL-BURHAN, Président du Conseil souverain de transition du Soudan, a rappelé que son peuple était la victime d’une guerre lancée par les Forces d’appui rapide. Ces dernières, a‑t‑il affirmé, bénéficieraient de l’assistance de factions tribales et d’autres acteurs venus de l’étranger, dont des mercenaires. Elles auraient commis des actes de pillage, de viol, de meurtre, et de destruction de bien civils et publics. « Elles ont aussi tenté d’effacer notre histoire en détruisant des registres et des musées et libéré des prisonniers, dont des terroristes. » Auteurs de nettoyages ethniques et d’actes de torture au Darfour, à Khartoum et ailleurs, selon lui, ces groupes seraient coupables de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre. Le Président a lancé un appel à la communauté internationale pour que ces groupes et leurs alliés soient désignés comme groupes terroristes, une mesure qu’il a estimée nécessaire pour protéger non seulement le peuple soudanais, mais aussi le monde entier.
M. Al-Burhan a affirmé avoir fait son possible pour mettre fin à la guerre. Il a attribué les échecs des négociations à l’intransigeance des rebelles, rappelant que son Gouvernement avait accepté l’initiative de paix lancée par le Soudan du Sud, l’Ouganda et la Türkiye. Cette guerre, a‑t‑il estimé, n’est pas un conflit entre belligérants armés, comme on l’entendrait souvent, puisqu’elle touche massivement les populations civiles. En outre, a‑t‑il ajouté, elle constituerait une menace pour la paix nationale et internationale, dans la mesure où les rebelles recrutent dans divers pays du monde. « Elle peut se propager et mettre le feu à toute la région », a‑t‑il averti.
Saluant les efforts des Nations Unies, de son Secrétaire général, de ses organismes ainsi que d’autres agences et nations alliées, il a précisé que son pays tentait d’éliminer les obstacles à l’acheminement de l’aide humanitaire. Ce faisant, il a appelé les nations à remplir leurs promesses en matière d’aide alimentaire, de médicaments et d’abris. « Nos besoins sont énormes », a‑t‑il ajouté.
M. Al-Burhan a affirmé que son gouvernement était prêt à honorer ses engagements et à transférer le pouvoir au peuple. Sur ce point, un consensus règne au sein des forces armées, a‑t‑il assuré. Il a proposé un transfert du pouvoir sous la forme d’élections pacifiques et légitimes, avec une période de transition courte et un gouvernement civil. Dans ce but, il s’est dit prêt à poursuivre le dialogue avec tous les acteurs impliqués.
Il a enfin exprimé sa volonté de soutenir les femmes, les enfants et toutes les catégories de personnes vulnérables pour qu’elles puissent jouir pleinement de leurs droits. Réaffirmant son engagement envers les ODD, il a souligné les répercussions négatives du gel de l’aide humanitaire sur leur réalisation, ainsi que sur la crise alimentaire et le sort des personnes déplacées. À ce titre, il a lancé un appel aux agences et aux bailleurs de fonds internationaux.
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