Déclaration
Résumé
M. PAUL KAGAME, Président du Rwanda, a commencé par rappeler les résultats du Sommet sur les objectifs de développement durable (ODD), qui a une fois encore cette année alerté sur la lenteur de la mise en œuvre de ces objectifs. Il a souligné les difficultés auxquelles sont confrontés les pays en développement, notamment la charge de la dette et les taux d’intérêts élevés dans les économies développées, qui creusent les disparités économiques et finissent par ralentir les progrès vers les ODD. Pour résoudre ces problèmes, le dirigeant a appelé à la coopération, mais aussi à l’amélioration de la gouvernance financière et de la gestion des ressources naturelles dans les pays en développements eux-mêmes. Il a par ailleurs salué les propositions de l’Initiative de Bridgetown et du Sommet de Paris pour un nouveau pacte de financement mondial, ainsi que la « reconstitution du Fonds vert pour le climat » pour permettre aux pays les plus vulnérables de lutter contre les changements climatiques.
Se disant pessimiste sur la fin des conflits dans le monde, M. Kagame a dénoncé l’injustice que ces conflits font peser sur les innocents, prenant comme exemple la crise migratoire qui pousse chaque année migrants et réfugiés à entreprendre des voyages dangereux à la recherche d’un avenir meilleur. Il a indiqué que son pays travaillerait avec ses partenaires, notamment le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), pour contribuer à une solution durable.
Concernant les questions de gouvernance auxquelles aucun pays ni aucune région ne peut échapper, le Président a salué le Nouvel Agenda pour la paix du Secrétaire général, en rappelant que si les interventions bilatérales, auxquelles le Rwanda contribue en divers endroits, peuvent apporter des réponses à des situations de crise, l’engagement multilatéral restait nécessaire pour réaliser des progrès politiques et pour que de telles interventions « servent les intérêts des populations sur le terrain ». Concernant l’Afrique en particulier, il a insisté sur l’urgence pour ce continent de « parler d’une seule voix » et d’être pleinement représenté dans les instances où se prennent les décisions concernant son avenir.
Appelant une nouvelle fois à la mise en place d’un cadre de coopération pour le développement plus efficace et de partenariats plus justes et égaux, M. Kagame s’est notamment félicité de l’initiative de Tombouctou du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), qui vise à renforcer l’écosystème d’innovation des start-up africaines, ou encore de celle de l’Union internationale des télécommunications (UIT), qui ambitionne d’améliorer l’infrastructure publique numérique inclusive - deux exemples, selon lui, « de ce que l’ONU peut produire de meilleur ». Rappelant que son pays commémorera le génocide contre les Tutsis pour la trentième fois en avril 2024, M. Kagame a conclu son intervention en disant sa reconnaissance envers tous ceux qui ont été aux côtés de son pays dans cette traversée, et s’est félicité d’accueillir la troisième Conférence des Nations Unies sur les pays en développement sans littoral, en juin prochain.
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