Déclaration
Résumé
M. DENNIS FRANCIS, Président de la soixante-dix-huitième session de l’Assemblée générale de l’ONU, a estimé qu’une approche commune et coordonnée est nécessaire aujourd’hui plus qu’à tout autre moment de notre histoire. « Guerres, changements climatiques, dette, crises énergétiques et alimentaires, pauvreté et famine: autant de crises qui ont un impact direct sur la vie et le bien-être de milliards de personnes à travers le monde », s’est-il alarmé, rappelant qu’un tel fardeau se transmet de génération en génération. Aussi M. Francis a-t-il demandé aux États Membres de mobiliser le forum unique qu’est l’Assemblée générale pour renouer la confiance et raviver la solidarité mondiale. Ce message est d’autant plus urgent selon lui à l’heure de la violation continue de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale de l’Ukraine, où une guerre horrible se déroule, avec des répercussions qui ont ébranlé le monde en développement, en proie à de graves pénuries de produits de base et à la volatilité des prix de l’énergie. La menace inadmissible d’une guerre nucléaire est même redevenue d’actualité, s’est ému le Président, en réclamant une paix juste et durable.
M. Francis a exprimé une préoccupation semblable vis-à-vis des coups d’État en Afrique, qui constituent un revers pour les progrès accomplis par le continent au cours des dernières années, dans le cadre de l’Agenda 2063. De même, en dépit de certains progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de développement durable, des retards et des reculs inacceptables demeurent, a regretté le Président, en rappelant la nécessité de rattraper l’élan perdu au cours des sept années restantes avant l’échéance de 2030.
Citoyen d’une région vulnérable aux changements climatiques –les Caraïbes– M. Dennis a ensuite exhorté les États Membres à reconnaître les impacts continus et croissants de ce phénomène. Pour le Président de l’Assemblée générale, cela passe par des financements et des ressources suffisants pour soutenir les plus vulnérables dans les domaines de l’atténuation, de l’adaptation et du renforcement de la résilience. Il a d’ailleurs annoncé son intention de créer prochainement un groupe consultatif de haut niveau sur les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petit États insulaires en développement.
M. Francis s’est en outre fermement engagé à promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, raison pour laquelle il a nommé une envoyée spéciale et une conseillère spéciale pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Il a estimé qu’en dépit de la multiplicité et de la complexité des défis auxquels la communauté internationale est confrontée, les capacités de changement existent. « Ce qui nous manque, c’est la volonté d’agir », a-t-il affirmé. Il a donc conclu en citant les mots de Steven Pressfield, un auteur de la Trinité-et-Tobago: « L’aspect le plus pernicieux de la procrastination est qu’elle peut devenir une habitude. Nous ne remettons pas simplement notre vie à plus tard aujourd’hui, nous la remettons à notre lit de mort. N’oubliez jamais: dès maintenant, nous pouvons changer nos vies. Il n’y a jamais eu un moment, et il n’y en aura jamais, où nous serons privés du pouvoir de modifier notre destin. »
Lors de l’ouverture de la 78ème session du débat général, Dennis Francis, Président de l’Assemblée Générale des Nations Unies, a appelé les Etats Membres à rétablir la confiance et la diplomatie, à relancer la solidarité mondiale malgré les défis et les conflits armés, en utilisant pleinement la « ressource sans pareille » que représente l’ONU.
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