Déclaration
Résumé
Mme DINA ERCILIA BOLUARTE ZEGARRA, Présidente de la République du Pérou, a partagé sa fierté d’être la première femme présidente de son pays. Elle s’est décrite comme une « provinciale » dont la langue maternelle est le quechua, née sur les hauts plateaux du sud des Andes péruviennes. Le Gouvernement qu’elle dirige, a-t-elle ajouté, a, face à des défis difficiles, rétabli la stabilité et insufflé l’espoir dans un pays en quête de développement économique et de justice sociale. Rendant hommage aux Péruviennes, elle a scandé, dans son dialecte natal: « Plus jamais de violences contre les femmes »! Dans la région où elle a grandi, la Présidente a témoigné avoir connu de près les souffrances causées par la pauvreté. Elle est donc pleinement consciente que, comme réaffirmée dans la déclaration politique adoptée hier, l’éradication de la pauvreté est le plus grand défi auquel le monde est confronté et constitue une condition indispensable du développement durable. « C’est un engagement que nous ne pouvons et ne devons pas abandonner »! Les problématiques migratoires, a poursuivi la Présidente, exigent une coopération bilatérale, régionale et multilatérale. À cet égard, le Pérou a déployé d’énormes efforts, mais ce n’est que grâce à la coopération internationale que le monde parviendra collectivement à des migrations sûres, ordonnées et régulières.
Concernant la santé, le Pérou est parvenu à vacciner plus de 1,9 million d’enfants âgés de 2 mois à 5 ans contre la poliomyélite et la rougeole, et continue à travailler sans relâche pour débloquer 11 projets d’hôpitaux « paralysés par la négligence et la corruption » des gouvernements précédents. La Présidente s’est également dite préoccupée par l’internationalisation croissante des réseaux criminels, alimentée par la corruption de ces gouvernements, qui a sapé la crédibilité des institutions et de la démocratie, affectant le développement et le bien-être des citoyens. Nous ne pouvons pas baisser la garde face à la délinquance, au crime organisé et au trafic de drogue, a-t-elle lancé.
Le mois dernier, a souligné Mme Zegarra, huit pays se partageant la forêt amazonienne ont tenu un sommet présidentiel, au cours duquel ils se sont accordés sur des mesures de conservation et d’utilisation durable de l’Amazonie. Le Pérou y a présenté sa vision d’une « Amazonie à visage humain ». À visage humain parce que l’Amazonie, qui constitue 61% de la superficie du Pérou, n’est pas un sanctuaire occupé uniquement par la nature: elle abrite près de 5 millions de Péruviens, a rappelé leur Présidente, pour qui des mesures énergiques seront nécessaires pour parvenir à limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5 degré Celsius, comme prévu dans l’Accord de Paris. Plus que jamais, il est urgent de mobiliser les 100 milliards de dollars par an pour l’action climatique dans les pays en développement à laquelle les pays développés se sont engagés, ainsi que d’établir le fonds pour les pertes et dommages convenu lors de la dernière COP, a insisté la dirigeante.
Déclaration complète
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