Déclaration
Résumé
M. KISHIDA FUMIO, Premier Ministre du Japon, a insisté sur le rôle de la coopération pour dépasser les divisions de la communauté internationale et répondre aux problèmes interdépendants que sont les maladies infectieuses, les changements climatiques ou les coups portés à l’état de droit. « Nous avons besoin d’un langage commun qui résonne en chacun de nous », a-t-il insisté. Expliquant être originaire d’Hiroshima, il a déclaré faire du désarmement nucléaire « la mission de ma vie », et a exprimé ses craintes face à la menace d’un renversement de la tendance à la diminution du nombre d’armes atomiques dans le monde. Pour généraliser la tendance au désarmement nucléaire, le Premier Ministre a appelé à dépasser les efforts purement gouvernementaux et à surmonter le débat sur le choix entre dissuasion ou désarmement. Pour ce faire, a‑t‑il déclaré, le Japon contribuera à la création d’une chaire pour un monde sans armes nucléaires dans des instituts de recherche et des groupes de réflexion internationaux. Il s’est également engagé à poursuivre la mise sur pied d’un réseau mondial de jeunes pour l’abolition des armes nucléaires, lancé l’année dernière en collaboration avec l’ONU.
Poursuivant,M. Kishida a insisté sur la nécessité de trouver un équilibre entre technologies numériques et dignité humaine, soulignant les risques de violation de la vie privée et des droits humains avant de plaider en faveur d’une régulation internationale. Le Premier Ministre japonais a aussi rappelé la nécessité de réduire les risques dans les pays vulnérables aux changements climatiques, notamment les États insulaires, et de se préparer à la prochaine pandémie en tirant les leçons de la lutte contre la COVID-19. Le Japon, a‑t‑il assuré, continuera à travailler avec les pays en développement pour permettre un accès équitable aux moyens médicaux en cas d’urgence sanitaire.
M. Kishida a également exprimé son intention de normaliser les relations du Japon avec la « Corée du Nord », conformément à la Déclaration de Pyongyang signée par le Japon et la République populaire démocratique de Corée. Il a espéré pouvoir ainsi résoudre des questions en suspens, telles que les enlèvements, les questions nucléaires et balistiques, ainsi que le « règlement de notre passé malheureux ». Il a aussi fait part de son souhait de rencontrer en personne le Président Kim Jong-Un, sans conditions préalables, et d’organiser un sommet aussi rapidement que possible. Plaidant pour des Nations Unies plus fortes, le Premier Ministre japonais a exprimé son soutien à une représentation accrue de l’Afrique au sein du Conseil de sécurité, de même qu’aux initiatives visant à limiter le recours au veto, qui « qui exacerbe les divisions » à l’ONU.
Déclaration complète
Lire la déclaration complète, en PDF.
Photo
Sessions antérieures
Accéder aux déclarations faites lors des débats généraux des années passées.