Déclaration
Résumé
M. ALEJANDRO EDUARDO GIAMMATTEI FALLA, Président du Guatemala, a déclaré que « nous vivons aujourd’hui un moment sans précédent », le monde assistant « avec horreur » à la guerre lancée par la Fédération de Russie contre l’Ukraine, au mépris des principes les plus élémentaires de l’ordre international fondé après la Seconde Guerre mondiale. « Ce qu’il y a de pire, c’est que nous semblons nous y être habitués! », a-t-il ajouté.
Face aux grands problèmes de l’époque, le Président a estimé que l’ONU n’était pas l’organisation la plus active, appelant les États Membres à dépasser leurs positions idéologiques et à surmonter leurs conflits ancestraux pour la faire fonctionner. « Il s’agit de sauver l’espèce humaine, de sauver la planète, de permettre aux générations futures de se développer dans la paix. » M. Falla a appelé à exiger le respect du droit international et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, estimant que chaque pays devait crier « trop, c’est trop »! Il a joint la voix de son pays à l’appel mondial pour le retrait immédiat des forces russes, dans le respect de l’intégrité territoriale de l’Ukraine.
Rappelant que le Guatemala était partie au Traité de Tlatelolco, au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires, le Président s’est inquiété du risque de désastre en cas de destruction de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia. Il a ensuite exigé que tous les États dotés d’armes nucléaires, y compris les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, parviennent à un désarmement nucléaire total.
Précisant que son pays était le quatrième contributeur de Casques bleus des Amériques, le Chef de l’État a réitéré son engagement ferme en faveur du développement du peuple haïtien. Il a annoncé que si l’ONU décidait de déployer une nouvelle mission de paix en Haïti, le Guatemala participerait à la formation de ses forces de sécurité. Plaidant pour davantage d’inclusion, il s’est demandé comment il était possible qu’un pays comme Taiwan soit exclu de l’ONU. Il a prié l’Organisation de tout faire pour garantir la paix et la sécurité dans le détroit éponyme, après avoir condamné les manœuvres militaires « constantes et croissantes » dans les eaux et l’espace aérien autour de Taiwan, qui mettent en danger la sécurité de la région et affectent le commerce international.
Affirmant que la région de l’Amérique centrale et des Caraïbes était celle qui souffrait le plus des effets des changements climatiques, même si elle ne générait qu’un pourcentage infime des gaz à effet de serre, le Président a rappelé les destructions à répétition causées par les cyclones, et les prêts qu’il fallait consentir pour reconstruire. Critiquant les rapports des Nations Unies qui déplorent le faible développement dans la région, il a demandé que les nations industrialisées qui n’agissent pas assez pour limiter leurs émissions de carbone soient elles aussi pointées du doigt. Dans la lutte contre le trafic de drogue, le Président a estimé important que l’ONU change son approche pour prendre en compte le fait que les grands pays consommateurs étaient aussi les principaux pays de blanchiment de l’argent sale, faisant ainsi de cette lutte une responsabilité de la communauté internationale. En conclusion, M. Falla a assuré que « contrairement aux allégations mensongères entendues aujourd’hui », il remettrait le pouvoir au Président élu le 14 janvier prochain. S’il a déploré « une ingérence internationale inutile » dans le processus électoral, il a vanté les mérites d’une démocratie guatémaltèque qui n’était certes pas parfaite mais bel et bien mature.
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