Déclaration
Résumé
M. KYRIAKOS MITSOTAKIS, Premier Ministre de la Grèce, a mis l’accent sur les changements climatiques et les migrations dont la gestion sera au cœur de la candidature de la Grèce pour la période 2025-2026 au Conseil de sécurité et, si élue, au centre de son mandat, de pair avec la sécurité maritime. La communauté internationale doit adopter une approche collective face à ces défis, a exhorté le Premier Ministre. Appelant à agir pour la gestion des migrations irrégulières, le Chef du Gouvernement grec a jugé la mise en œuvre des accords internationaux existants comme un échec. Insistant encore sur les conséquences des catastrophes naturelles comme les derniers incendies survenus dans le nord de son pays, M. Mitsotakis a observé qu’il ne s’agit plus d’une crise réservée au Sud. Une bataille très inégale avec la nature est livrée dans le sud de l’Europe, en particulier vers la Méditerranée, a‑t‑il témoigné. Face à cela, la Grèce a pris des propositions ambitieuses pour la décarbonisation de notre île, a annoncé le Premier Ministre en précisant que le Gouvernement investit dans les recherches sur les technologies vertes et les énergies renouvelables dont l’énergie éolienne.
Le Gouvernement grec, a‑t‑il fait savoir, agit également de manière résolue pour l’atténuation sur le long terme, et l’adaptation à court terme. M. Mitsotakis a proposé aux dirigeants de la Croatie, de Chypre, de la France, de l’Italie, de Malte, du Portugal, de la Slovénie et de l’Espagne de reconnaître que les circonstances exigent d’agir en dehors du cadre à long terme de l’Union européenne. Il faut trouver et mettre en œuvre un plan de financement pour relever les nouveaux défis, a‑t‑il expliqué. Il a annoncé l’organisation d’un forum pour l’adaptation mondiale afin de réfléchir collectivement, de relancer la coopération, d’accéder à de nouveaux financements et de travailler à l’adaptation à court terme. Il faut investir davantage dans les nouvelles technologies et les modèles de prévision avancée, a‑t‑il recommandé, en soulignant que « notre première obligation est la protection de la vie humaine ».
S’agissant du défi des migrations, a continué M. Mitsotakis, la Grèce fournit abri et protection à des centaines de milliers de réfugiés et demandeurs d’asile et fait tout ce qui est en son pouvoir pour sauver des dizaines de milliers de vies en mer. « La Grèce sera toujours un pays ouvert qui accueillera ceux qui fuient persécutions et violences, ceux qui cherchent un avenir meilleur en utilisant les voies d’accès légales. » Pour ce qui est de l’immigration, le Premier Ministre a signalé que la politique de la Grèce est « dure, mais juste », ayant pour but de prévenir les migrations illégales et d’améliorer l’efficacité des systèmes de retour. Cette politique facilite la migration sûre, régulière et ordonnée et répond rapidement aux demandes d’asile.
Sur la relation de la Grèce avec la Türkiye, le Premier Ministre a dit que le différend portant sur la délimitation de leurs zones maritimes en mer Égée est un problème important pouvant être résolu en appliquant le droit international, notamment la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. Pour ce qui concerne Chypre, il faut une solution viable, acceptable pour tous, a‑t‑il reconnu. Athènes soutient pleinement les efforts menés par l’ONU pour faciliter la reprise des négociations, a dit le Premier Ministre se fondant sur les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONU. M. Mitsotakis a par ailleurs réitéré sa condamnation de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
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