Déclaration
Résumé
M. SITIVENI LIGAMAMADA RABUKA, Premier Ministre et Ministre des affaires étrangères, des changements climatiques, de l’environnement, du service public, de l’information et des entreprises publiques des Fidji, s’est inquiété des crises environnementales imprévisibles qui menacent l’humanité tout entière, de même que de la montée des tensions géopolitiques, y compris au cœur de la région des Fidji. Il a appelé à partager la richesse commune pour qu’aucun État Membre ne soit laissé pour compte. Or, l’élévation du niveau de la mer menace jusqu’à l’existence même des Fidji en tant qu’État, s’est-il alarmé. Et pour ne rien arranger, les taux d’endettement des PEID s’envolent, avec des conséquences délétères sur la réalisation des ODD et des inégalités croissantes. En outre, la pandémie a alourdi les charges pesant sur tous les secteurs de l’économie fidjienne - dont le tourisme, son épine dorsale. M. Rabuka a appelé à une approche intégrée, un multilatéralisme efficace et à un engagement ciblé pour la paix et la sécurité. Le Pacifique bleu, plus grand océan du monde et puits de carbone important, doit demeurer une zone de paix, a-t-il insisté.
Le Premier Ministre a également appelé au respect des droits des peuples autochtones car selon lui, réduire les émissions ne suffit pas: il faut aussi venir en aide aux communautés vulnérables. Il a dit attendre beaucoup de la prochaine COP28, et notamment de l’adoption définitive des modalités relevant des fonds pour les pertes et dommages. Il a également appelé les pays développés à honorer leurs engagements en matière de financement climatique, à hauteur de 100 milliards de dollars par an. De même, il a exhorté à faire de la réforme de l’architecture financière mondiale une réalité afin de financer la transition et l’adaptation climatique des nations les plus vulnérables.
Les Fidji, pour leur part, développent une stratégie d’adaptation à la mobilité climatique, et ont déjà réinstallé six tribus côtières fidjiennes dont l’existence est menacée. Les Fidji, a-t-il ajouté, sont aussi signataires de l’Accord sur la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique marine, et entendent le ratifier le plus tôt possible; tout comme l’accord de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) relatif aux subventions du secteur de la pêche, accord déjà entériné par le parlement fidjien la semaine dernière. Enfin, M. Rabuka a fait savoir que les Fidji négocient pied à pied un nouveau traité pour combattre la pollution plastique et a exhorté les parties prenantes à travailler d’arrache-pied sur le texte « avant qu’il ne soit trop tard ».
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