Assemblée générale
    Déclaration
    Égypte
    Son Excellence
    Sameh Hassan Shoukry Selim
    Ministre des affaires étrangères
    Kaltura
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    Résumé

    M. SAMEH HASSAN SHOUKRY SELIM, Ministre des affaires étrangères de l’Égypte, a présenté le point de vue de son pays sur les priorités destinées à restaurer la confiance dans le multilatéralisme.  Rappelant que, dans un monde dont l’interdépendance et la mondialisation sont les principales caractéristiques, « personne n’est en sécurité si tout le monde ne l’est pas », il a estimé que le succès de la sécurité collective dans de telles conditions dépend de celui des efforts communs pour assurer l’application efficace et non sélective des principes de la Charte des Nations Unies. 

    Les défis auxquels notre monde est confronté sont nombreux et interdépendants, a ajouté le Ministre, et la communauté internationale est loin d’avoir trouvé des solutions efficaces aux fléaux des conflits armés, de l’insécurité alimentaire et du terrorisme.  Pour lui, les graves implications du conflit en Ukraine ont clairement montré que la sécurité et la stabilité d’une partie au conflit ne peuvent être abordées à l’exclusion d’une autre et que la responsabilité de la résolution de la guerre incombe in fine « à nous tous, et pas seulement à ceux qui sont directement touchés ».  C’est dans cet esprit que l’Égypte a rapidement agi en créant un groupe de contact arabe et en participant à l’initiative des dirigeants africains pour mettre fin « à l’effusion de sang et rechercher un règlement pacifique de la crise russo-ukrainienne ». 

    M. Selim a ensuite appelé à la réforme immédiate et radicale des mécanismes de gouvernance internationale, héritages inefficaces dans le monde actuel des systèmes de sécurité de l’après-guerre.  Ainsi a-t-il affirmé que seul l’octroi de deux sièges permanents du Conseil de sécurité à l’Afrique, avec pleins droits et privilèges, permettrait de corriger les injustices faites depuis des décennies « à notre continent ». L’Égypte aspire en outre à contribuer efficacement à la prospérité des BRICS, cela en défendant les intérêts et les ambitions du Sud, qui ne représente actuellement pas moins de 30% de l’économie mondiale, a-t-il dit. 

    À propos des changements climatiques, le Ministre, qui a rappelé que son pays avait réussi à mobiliser un consensus international en faveur de la justice climatique lors de la COP27 tenue l’an passé à Charm el-Cheikh, a appelé à la concrétisation du fonds pour les pertes et les préjudices lors de la COP28, qui aura lieu cet automne aux Émirats arabes unis.  Sur la question de l’eau, M. Selim, qui a rappelé que les 100 millions d’Égyptiens dépendent du Nil pour 98% de leurs besoins, a rejeté toute mesure unilatérale relative à la gestion des ressources en eau transfrontalières.  Il a cité comme mesure de cette nature le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne, affirmant que sa construction avait été lancée sans consultations préalables ni études suffisantes quant à ses effets sur les États riverains.  Il a reproché à l’Éthiopie de continuer d’exploiter ce barrage « en violation directe du droit international, de la Déclaration de principes de 2015 et de la Déclaration présidentielle de 2021 du Conseil de sécurité.  En dépit de ces agissements, il a assuré que l’Égypte demeure optimiste que l’Éthiopie saura contribuer à un accord sur le partage des eaux du Nil qui sauvegardera ses intérêts, ceux de son pays et ceux du Soudan.

    Source :
    https://press.un.org/fr/2023/ag12538.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Sameh Hassan Shoukry Selim (Ministre des affaires étrangères), Égypte
    Photo ONU

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