Déclaration
Résumé
M. CHARLES ANGELO SAVARIN, Président de la Dominique, a souligné la nécessité urgente de financer la lutte contre les changements climatiques et de travailler à l’atténuation de leurs conséquences. Regrettant que le conflit en Ukraine se prolonge, « alors que le monde entier réclame la fin de cette terrible guerre », il a rappelé que la dernière estimation de la Banque mondiale concernant la reconstruction de l’Ukraine s’élevait à 411 milliards de dollars. Appelant à la fin des combats, il a soutenu la déclaration commune du G20 publiée à l’issue du sommet de New Delhi. Le Président a rappelé qu’en 2010, l’Occident avait qualifié de « Printemps arabe » des soulèvements ayant abouti à la chute de plusieurs gouvernements sans qu’il soit question de sanctions ou d’interventions militaires pour les rétablir. « Quelle est la différence entre le Printemps arabe et l’Été africain? » s’est-il ensuite interrogé, appelant à tenir compte de la sagesse des dirigeants de l’Union africaine, opposés à une intervention militaire qui, selon lui, « ne servirait certainement pas le peuple africain ».
M. Savarin est revenu sur les défis considérables auxquels sont confrontés les petits États insulaires en développement (PEID), pris en étau entre leur manque de ressources financières et le coût des pertes dues aux changements climatiques. Il s’est félicité de l’organisation du Dialogue de haut niveau sur le financement du développement et de l’appel lancé par le Secrétaire général en faveur d’un sommet sur l’ambition climatique. Le Président a insisté sur la nécessité de mettre en œuvre le fonds « pertes et dommages », créé lors de la COP27, pour permettre aux économies des PEID de se redresser après les catastrophes. Il a expliqué qu’au cours des 30 dernières années, les PEID n’avaient pas reçu de soutien suffisant de la part des partenaires du développement et des institutions financières internationales, les contraignant à emprunter à des conditions défavorables et les poussant vers des niveaux d’endettement insoutenables. Le Président a rappelé le soutien de son pays à la mise en place de l’indice de vulnérabilité multidimensionnelle. En outre, il a qualifié d’indispensable la réforme des institutions financières internationales, rappelant le soutien de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), présidée par son pays, à l’initiative de Bridgetown pour la restructuration des dettes souveraines.
M. Savarin s’est félicité de l’accord créant un instrument international juridiquement contraignant se rapportant à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer et portant sur la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale. Il a également salué l’engagement pris par les parties de transférer des technologies marines afin d’aider les pays en développement à mettre en œuvre l’accord et à en tirer profit.
Qualifiant de désastreuse la situation en Haïti, État membre de la CARICOM, le dirigeant a estimé qu’elle méritait une intervention internationale urgente et appelé le Conseil de sécurité à agir de manière décisive en ce sens. Il a aussi rappelé que la Dominique réclamait, comme l’écrasante majorité des États Membres, la levée du blocus économique imposé par les États-Unis à Cuba. Il a aussi réaffirmé son soutien à la levée des sanctions contre le Venezuela qui « constituent une violation des droits humains du peuple vénézuélien ». Enfin, rappelant que les tempêtes Erika en 2015 et Maria en 2017 avaient respectivement coûté à la Dominique l’équivalent de 90% et de 226% de son PIB, il a compati aux souffrances du Maroc et de la Libye, récemment affectés par des catastrophes naturelles.
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