Déclaration
    Tadjikistan
    Son Excellence
    Sirodjiddin Muhriddin
    Ministre des affaires étrangères
    Kaltura
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    Résumé

    M. SIRODJIDDIN MUHRIDDIN, Ministre des affaires étrangères du Tadjikistan, a déploré la progression du terrorisme et de la criminalité organisée au niveau mondial, appelant les États Membres à participer à une conférence sur la sécurité des frontières organisée à Douchanbé les 18 et 19 octobre prochains.  Il s’est inquiété que les changements climatiques ne viennent ralentir, voire inverser, les progrès réalisés pour atteindre les objectifs de développement durable, attirant l’attention sur les problèmes liés à l’eau.  Il a d’ailleurs rappelé que son pays organisera avec les Pays-Bas, du 22 au 24 mars 2023, la deuxième Conférence des Nations Unies sur l’eau.  Il a ajouté que le Tadjikistan avait proposé de faire de l’année 2025 une année internationale pour la préservation des glaciers, annonçant ensuite que le Tadjikistan allait pour la première fois briguer un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité pour la période 2028-2029. 

    Préoccupé par le sort du peuple afghan qui se trouve aujourd’hui au bord de l’effondrement humanitaire et économique, M. Muhriddin a fait savoir que son pays avait ouvert son territoire, ses infrastructures et ses moyens de communication pour l’acheminement direct de l’aide humanitaire aux Afghans et continué à fournir l’électricité indispensable aux populations malgré l’arrivée des Taliban au pouvoir.  Les divergences entre Taliban et l’apparition de nouveaux groupes terroristes armés rendent la situation sécuritaire toujours plus précaire, s’est-il inquiété, affirmant qu’il était fondamental pour le Tadjikistan de protéger ses 1 400 kilomètres de frontière avec l’Afghanistan.  Pour autant, il a insisté sur la nécessité d’inclure le pays dans les processus de coopération régionale. 

    M. Muhriddin a ensuite regretté que le Président du Kirghizistan se soit exprimé devant l’Assemblée générale concernant le différend frontalier « hérité de l’histoire » qui oppose les deux pays, précisant que les hostilités avaient cessé et qu’un protocole de règlement de la situation avait été signé le 19 septembre 2022.  Il a affirmé que le Kirghizistan a fait mine de retirer ses troupes et son armement lourd de la ligne de contact en les dissimulant dans des zones peuplées à proximité de la frontière, ajoutant que l’agression militaire kirghize avait coûté la vie à 40 civils tadjiks et fait 200 blessés.  Cette situation n’est pas le fruit d’un incident, le Kirghizistan ayant préparé l’agression depuis près d’un an en construisant des infrastructures militaires dans la zone frontalière, a-t-il accusé.  Rappelant que les questions frontalières avec la Chine et l’Ouzbékistan avaient pu être réglées au terme d’un long processus, le Ministre a regretté qu’au cours des 20 dernières années, les groupes politiques qui se sont succédé au pouvoir au Kirghizistan soient constamment revenus sur les dizaines de protocoles signés pour en interpréter les dispositions uniquement à leurs avantages.  Il a souligné que les différends frontaliers ne pouvaient être résolus en créant des situations de crise, mais grâce à un travail quotidien basé sur la volonté politique des parties. 

    Source :
    https://press.un.org/fr/2022/ag12451.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Sirodjiddin Muhriddin (Ministre des affaires étrangères), Tadjikistan
    Photo ONU

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