Déclaration
Résumé
M. SONG KIM, (République populaire démocratique de Corée), a noté à son tour que le monde a été confronté à des défis de toutes sortes au cours de l’année écoulée et que son pays n’y a pas échappé. Il a ainsi indiqué que la crise sans précédent, provoquée par le « virus malin », s’est propagée fin avril à travers la RPDC, entraînant une riposte immédiate de son gouvernement. Cette politique antiépidémique scientifique, transparente et rapide a permis de vaincre le virus en l’espace de 100 jours, s’est-il enorgueilli, saluant l’unité d’action volontaire et l’éthique sociale de l’entraide propre au système socialiste de son pays, mais aussi les pays et organisations internationales qui ont prêté assistance à la RPDC. Malgré cette crise sanitaire mondiale, à laquelle s’ajoutent des conditions météorologiques anormales, le Gouvernement a réussi à développer et améliorer les moyens de subsistance de la population nationale, grâce à une croissance régulière des secteurs agricole et industriel, a-t-il encore affirmé, vantant une atmosphère sociale « pleine de dynamisme et de vigueur ».
Le représentant a toutefois relevé que ces succès ont été enregistrés alors que la péninsule coréenne traverse un cycle de tensions dû à l’hostilité croissante des États-Unis et de leurs alliés à l’égard de la RPDC. Selon lui, l’un des principaux prétextes des États-Unis et de leurs vassaux, pour justifier leurs menaces, est que la RPDC possède des armes nucléaires d’autodéfense. Répondant au Président américain, qui a accusé la RPDC de violer de manière flagrante les résolutions de l’ONU, il a indiqué que son pays ne reconnaîtra jamais de telles résolutions qui « nous imposent des sanctions parce que nous ne respectons pas les règles édictées unilatéralement par les États-Unis ». Alors que d’autres pays détiennent des armes nucléaires, la RPDC est la seule à être soumise à des « résolutions de sanctions », s’est-il indigné, en dénonçant la « connivence » de l’ONU. De plus, a-t-il poursuivi, les États-Unis prévoient de mener des exercices militaires conjoints, ce qui pourrait conduire la péninsule coréenne aux portes d’une guerre. C’est dans ce contexte de menaces militaires qu’une loi sur la politique des forces nucléaires nationales a récemment été adoptée à l’unanimité par l’Assemblée populaire suprême, reflétant la volonté générale de tout le peuple coréen, a souligné le délégué, pour qui les États-Unis entendent maintenir leur hégémonie en élargissant des systèmes d’alliances militaires qui sont l’héritage de la guerre froide.
Face à cette réalité, l’ONU doit selon lui s’acquitter pleinement des missions inscrites dans sa Charte et faire respecter les principes d’impartialité et d’objectivité, notamment au sein de son Conseil de sécurité. Tant que les « deux poids, deux mesures », l’injustice, l’autoritarisme et l’arbitraire des États-Unis ne sont pas supprimés, les décisions du Conseil ne pourront ni avoir une force contraignante ni contribuer à la paix et à la sécurité mondiales, a-t-il martelé, avant de se prononcer pour une meilleure représentation des pays en développement, majoritaires à l’ONU, au sein de cet organe. Pour que l’ONU conserve une crédibilité, les principes de sa Charte, à commencer par l’égalité souveraine des États et l’autodétermination des peuples, doivent être strictement observés, a renchéri le représentant, non sans profiter de l’occasion pour appeler à la levée de l’embargo américain contre Cuba et exprimer sa solidarité avec les peuples syrien et palestinien, ainsi qu’avec tous ceux qui luttent pour repousser l’ingérence étrangère et sauvegarder leur indépendance, leur souveraineté et leur intégrité territoriale.
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