Déclaration
    Burkina Faso
    Son Excellence
    Paul Henri Sandaogo Damiba
    Président
    Kaltura
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    Résumé

    M. PAUL HENRI SANDAOGO DAMIBA, Président du Burkina Faso, a souligné l’urgence et la responsabilité historiques des acteurs internationaux face aux crises de l’époque: terrorisme, conflits, changements climatiques.  Préoccupé par la recrudescence du nationalisme, du repli sur soi et du jeu des rivalités entre puissances, il a dénoncé « les acteurs qui étalent au grand jour leur vision d’un monde unipolaire, monocolore et conforme à leurs intérêts ».  Évoquant des questions internationales non résolues telles que la Palestine, le Sahara occidental, l’embargo contre Cuba, la réforme du Conseil de sécurité où les changements climatiques, M. Damiba en a appelé à « la prééminence du droit et au triomphe du bon sens ». 

    S’agissant de la situation au Burkina Faso, le Président a justifié le renversement d’un « régime élu démocratiquement mais chaotique », le 24 janvier 2022, par un groupe de jeunes patriotes qui « s’est vu contraint de prendre ses responsabilités ».  S’il a ainsi reconnu que cette interruption de l’ordre constitutionnel était « illégale », il l’a toutefois jugée « nécessaire et indispensable » face à « l’insécurité grandissante et à la désintégration progressive de l’État ».  Il a dénoncé la gestion politique calamiteuse d’une crise sécuritaire ayant poussé plus d’un million et demi de Burkinabés à fuir leurs foyers et privé d’éducation un demi-million d’enfants.  Déclenché par une situation sans précédent, le Président a estimé que le mouvement du 24 janvier bénéficiait et bénéficie toujours du soutien de la population.  Pour y faire face, le Gouvernement de la transition a établi un plan d’action en quatre points: lutte contre le terrorisme, réponse à la crise humanitaire, refondation de l’État et réconciliation nationale.  M. Sandaogo Damiba a affirmé que le Burkina Faso était « un verrou pour freiner une expansion terroriste » vers les pays côtiers, Bénin, Togo, Ghana et Côte d’Ivoire.  Avertissant que la situation actuelle menaçait aussi la paix et la sécurité internationale et pouvait avoir des répercussions, sécuritaires et migratoires, en Europe et de l’autre côté de l’Atlantique, il a estimé que les efforts de la communauté internationale restaient en deçà des réalités du terrain. 

    Saluant la mise en place d’une mission d’évaluation stratégique conjointe ONU - Union africaine sur la situation au Sahel, le Président a lancé un appel aux partenaires techniques et financiers du Burkina Faso pour couvrir un manque de 4,6 milliards de dollars dans le budget du pays qui s’élève à 18 milliards de dollars.  Il s’est félicité du « compromis dynamique » trouvé avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) le 3 juin 2022 qui instaure une période de transition de deux ans afin d’organiser des élections en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel.  Concluant son intervention, M. Damiba a déploré que le Sahel soit devenu le théâtre de rivalités stériles et de convoitises qui déstabilisaient les pays de la région.  « Nous avons besoin d’aide, mais d’une aide qui nous aide à nous départir de l’aide qui tue l’aide! » s’est-il exclamé. 

    Source :
    https://press.un.org/fr/2022/ag12450.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Paul Henri Sandaogo Damiba (Président), Burkina Faso
    Photo ONU

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