Déclaration
Résumé
M. JAIR MESSIAS BOLSONARO, Président du Brésil, a tout d’abord estimé que la responsabilité collective de l’Assemblée générale consiste à saisir l’ampleur des défis et à construire des réponses qui tirent leur force des objectifs communs à tous. À cette aune, c’est ce que fait chaque pays au niveau national qui lui donne l’autorité d’agir à l’international, a-t-il dit, estimant pouvoir s’exprimer sur le programme de santé publique sur la base des réalisations de son gouvernement qui, pendant la pandémie de COVID-19, a tout fait pour sauver des vies et préserver les emplois. Tout en protégeant le revenu des familles, notamment les plus nécessiteuses, nous avons lancé un vaste programme de vaccination qui comprend la production de vaccins, a rappelé le Chef d’État. Plus de 80% des 210 millions d’habitants du Brésil ont déjà été vaccinés et ce, volontairement et dans le respect de la liberté individuelle, a-t-il précisé, avant d’indiquer que, dans un souci de croissance durable et inclusive, son pays avait mis en œuvre des réformes économiques dans le but d’améliorer les moyens de subsistance de sa population.
Grâce aux mesures anticorruption de l’actuelle administration, mais aussi à l’apurement de l’endettement de la compagnie pétrolière nationale Petrobras « hérité de la gauche au pouvoir », à la modernisation des services publics et à un programme de privatisations, le pays a aujourd’hui une économie en pleine reprise, un taux d’emploi élevé et une faible inflation, s’est enorgueilli M. Bolsonaro. Dans ce contexte, la pauvreté a commencé à reculer au Brésil, a-t-il relevé, signalant que, d’ici à la fin de 2022, 4% des familles brésiliennes vivront avec moins de 1,90 dollar par jour, contre 5,1% en 2019. De même, le chômage a baissé de 5 points de pourcentage, atteignant 9,1%, « du jamais vu depuis sept ans », tandis que les prix de l’essence et de l’électricité ont chuté respectivement de 30% et 15% à la faveur d’une politique de rationalisation fiscale. Avec une prévision de croissance de 3% cette année, « nous avons la tranquillité d’esprit de ceux qui sont sur le bon chemin », celui d’une prospérité partagée tant en interne qu’à l’extérieur, a souligné M. Bolsonaro, avant de noter que son pays est désormais l’un des plus grands exportateurs mondiaux de denrées alimentaires et s’apprête à avoir la plus grande récolte céréalière de son histoire. « Sans l’agro-industrie brésilienne, la planète aurait faim, car nous nourrissons plus d’un milliard de personnes dans le monde », a-t-il fait valoir.
De l’avis de M. Bolsonaro, le Brésil est également une référence mondiale en matière d’environnement et de développement durable. Les deux tiers du territoire brésilien sont ainsi couverts d’une végétation indigène qui reste « telle qu’elle était lors de la découverte du Brésil en 1500 », a-t-il assuré, ajoutant que, « contrairement à ce qui est rapporté par le courant dominant des médias nationaux et internationaux », plus de 80% de la forêt amazonienne demeure intacte. Sans négliger la population de cette région, le pays a développé une industrie des biocarburants qui contribue au mix énergétique le plus propre du G20, a poursuivi le dirigeant, selon lequel le Brésil a le potentiel de devenir un grand exportateur d’énergie verte.
Toutefois, a concédé M. Bolsonaro, le Programme de développement durable est gravement affecté par les menaces à la paix et à la sécurité internationales, à commencer par le conflit en Ukraine. Plaidant à cet égard pour une réforme de l’ONU et de son Conseil de sécurité, il a indiqué que son pays, aujourd’hui membre non permanent de cet organe pour la onzième fois, fait de son mieux pour trouver des solutions pacifiques et négociées aux conflits internationaux. S’agissant du conflit ukrainien, le Brésil défend un cessez-le-feu immédiat, la protection des civils, la préservation des infrastructures critiques et le maintien de tous les canaux de dialogue entre les parties, a-t-il précisé. Affirmant soutenir tous les efforts visant à réduire les impacts économiques de cette crise, il s’est toutefois déclaré opposé aux sanctions unilatérales et sélectives, qu’il a jugées incompatibles avec le droit international.
M. Bolsonaro s’est aussi présenté comme un partisan inconditionnel de la liberté d’expression et de culte. À ce propos, il a indiqué que le Brésil est prêt à accueillir les prêtres et les religieuses catholiques qui ont souffert de persécutions sous le régime dictatorial au Nicaragua. Il a par ailleurs réaffirmé son attachement à la protection de la famille, au droit à la vie depuis la conception et au droit à l’autodéfense. Tout en réitérant son refus de l’idéologie de genre, il a assuré que les droits des femmes constituent une priorité de son administration, comme en attestent les mesures de lutte contre la violence sexiste et d’autonomisation des femmes. Il a enfin estimé que, 200 ans après son indépendance, le Brésil est une « nation qui respire la liberté ».
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