Déclaration
Résumé
Mme MIA AMOR MOTLEY, Première Ministre et Ministre de la sécurité nationale, de la fonction publique, des finances, de l’économie et des investissements de la Barbade, s’est élevée contre ceux qui se plaignent du haut de cette tribune, au lieu de faire preuve de la volonté requise pour changer la donne. Vouloir la paix, défendre et garantir la prospérité est certes un choix à opérer dans les circonstances les plus difficiles. Mais, a estimé la Première Ministre, c’est possible. Par exemple, nous parlons depuis longtemps de la réforme des Nations Unies, créées lorsqu’il n’y avait qu’un quart des États que nous connaissons aujourd’hui. Le Président Joseph Biden l’a dit lui-même, a rappelé la Première Ministre: il faut réformer le Conseil de sécurité qui, a-t-elle fait observer, réserve toujours le droit de véto à une poignée de privilégiés. Militant pour la suppression pure et simple de ce droit, la Première Ministre s’est ensuite tournée vers le G7 et le G20, « organes subsidiaires directeur de notre monde ».
Ces groupes, a-t-elle estimé, doivent comprendre qu’il ne suffit pas d’appeler année après année à l’intégration des petits pays et de ceux du Sud. Il faut changer les choses et redonner son sens à l’équité et à la justice, au risque de voir une grande partie de la population mondiale perdre sa foi dans les institutions. Parler de démocratie, c’est bien mais la transposer dans la communauté internationale, c’est mieux, a martelé la Première Ministre.
Ce n’est pas du romantisme mais une chose difficile à réaliser qui nécessite des décisions tout aussi difficiles. Le monde doit être uni dans l’action, a-t-elle dit, pressant à la matérialisation des décisions sur la réforme, la paix et le règlement des conflits pour que les populations sortent enfin de la pauvreté, de la crise climatique, de la pandémie et de cette inflation qui contraint certains à prendre les choses en main comme c’est le cas en Haïti.
Il est inconcevable, s’est emportée la Première Ministre, de voir les prix du carburant augmenter de 150% et de ne pas s’attendre à une explosion de colère. Qu’a-t-on fait pour Haïti? Quid de la levée du blocus contre Cuba, en vigueur depuis 60 ans? Renoncez, a-t-elle conseillé aux Américains, à votre « court-termisme », car rien ne saurait justifier les problèmes que vivent les Cubains pour une simple différence d’idéologie. La Première Ministre a poursuivi en se demandant s’il n’est pas temps d’analyser les institutions de Bretton Woods qui ne servent plus les intérêts du XXIe siècle. Venant aux changements climatiques, elle a prévenu que réfuter la nature humaine de la crise du climat, c’est être complice des morts et de la dégradation de l’environnement. « Nos populations méritent mieux », a-t-elle tranché.
Déclaration complète
Lire la déclaration complète, en PDF.
Photo
Sessions antérieures
Accéder aux déclarations faites lors des débats généraux des années passées.