Déclaration
Résumé
M. PHILIP EDWARD DAVIS, Premier Ministre et Ministre des finances des Bahamas, a rappelé les effets dévastateurs de l’ouragan de catégorie 5 qui a ravagé son pays en 2019. Le réchauffement climatique promet des phénomènes de plus en plus fréquents, a mis en garde M. Davis. « Nous sommes sur la ligne de front dans cette catastrophe. » Cet ouragan a été suivi de la pandémie de COVID-19, et, étant donné l’importance du tourisme pour l’économie des Bahamas, cette crise sanitaire est rapidement devenue une crise économique et sociale. Nous devons mieux nous préparer à affronter les prochaines épreuves, a-t-il plaidé, en ajoutant que nul ne peut faire cavalier seul. Parmi les défis auxquels nous sommes confrontés, aucun ne requiert une action plus urgente que les changements climatiques. Alors que les décideurs ont longtemps craint que l’action climatique ne s’opère aux dépends du développement économique, plusieurs comprennent aujourd’hui que l’inaction climatique est plus risquée encore. « Ne le faites pas pour nous, faites-le pour vous-même », a insisté le Premier Ministre. Des pays comme les Bahamas, qui croulent sous le poids de leur dette, ont besoin de ressources additionnelles pour financer la transition vers des sources d’énergie non polluantes. Pour leur part, « les Bahamas jouent leur rôle », a-t-il assuré.
Les services financiers constituent un volet crucial de notre économie, a poursuivi le Premier Ministre, en s’inquiétant des pressions inflationnistes dues à la guerre en Europe. Les mesures « inéquitables et injustes » prises par les grands pays continuent de mettre à mal notre développement et celui des petits États insulaires en développement (PEID), a-t-il argué. Hier encore, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié une déclaration incluant les Bahamas sur une liste noire, ce qui est « profondément injuste ». « Comment se fait-il que les grands pays qui partagent des caractéristiques analogues ne figurent pas sur cette liste noire? » a demandé M. Davis, en faisant remarquer que les États visés sont tous d’anciennes colonies. À ses yeux, ces décisions sont moins liées au respect des règles qu’à la discrimination. « Les pays gouvernés par les Noirs sont aussi importants », a martelé le Premier Ministre. Poursuivant, M. Davis s’est opposé à l’embargo contre Cuba et a appelé la communauté internationale à venir en aide à Haïti afin de combler le vide politique et son effet déstabilisateur sur la région.
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Sessions antérieures
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