Déclaration
Résumé
M. JEYHUN AZIZ OGLU BAYRAMOV, Ministre des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan, a constaté que le monde continuait de faire face aux défis créés par la pandémie de COVID-19. Président en exercice du Mouvement des pays non alignés, l’Azerbaïdjan œuvre en faveur d’une plus grande solidarité mondiale pour vaincre la pandémie, a-t-il affirmé. Outre une campagne de vaccination efficace dans le pays, il a salué l’assistance apportée par Bakou à plus de 80 pays. Il a en outre insisté sur l’engagement de son pays en faveur du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et s’est félicité qu’il ait été classé parmi les 50 premiers pays dans le rapport sur les objectifs de développement durable 2022.
M. Bayramov a déclaré que l’Azerbaïdjan avait gravement souffert de « l’agression de l’Arménie au début des années 1990, au cours desquelles, l’Arménie a occupé 20% du territoire de l’Azerbaïdjan ». Il a accusé l’Arménie de « nettoyage ethnique » et d’avoir mené une politique de colonisation illégale au cours des 30 dernières années. À l’automne 2020, l’Azerbaïdjan, en réponse à une nouvelle provocation militaire à grande échelle de l’Arménie et guidé par les droits inhérents conférés aux États Membres par la Charte des Nations Unies, a lancé une opération de contre-offensive, a-t-il ensuite expliqué. L’Azerbaïdjan a alors « libéré ses territoires et le conflit vieux de trois décennies a été résolu conformément à la déclaration trilatérale signée par les dirigeants de l’Azerbaïdjan, de la Russie et de l’Arménie le 10 novembre 2020 », a poursuivi le ministre.
L’Azerbaïdjan est engagé à entamer le processus de normalisation avec l’Arménie, a poursuivi M. Bayramov, qui a regretté que celle-ci préfère exacerber les tensions en multipliant les provocations, notamment celles-des 12 et 13 septembre derniers. Il a aussi accusé l’Arménie de n’avoir pas respecté un premier cessez-le-feu convenu le 13 septembre et d’avoir continué ses bombardements jusqu’au rétablissement de la trêve le 14 au matin, laquelle tient depuis lors, a-t-il affirmé. Il a toutefois estimé que la déclaration faite devant l’Assemblée générale par le Premier Ministre arménien il y a deux jours constituait « une nouvelle preuve démontrant que la partie arménienne semble axée sur la poursuite de la confrontation plutôt que sur la normalisation ».
« Nous pensons que notre région a connu suffisamment de confrontation, de destruction et de souffrance », a poursuivi le Ministre, pour qui « il est grand temps que nos deux nations s’engagent pleinement et de tout cœur dans la normalisation postconflit, afin que nous puissions enfin tourner la page tragique de notre histoire et commencer à construire un avenir meilleur pour nos enfants ».
« L’engagement de la partie azerbaïdjanaise est là. Nous espérons que l’Arménie rendra enfin la pareille de manière constructive et s’engagera véritablement dans les négociations », a ajouté M. Bayramov, qui a ajouté que, son pays ayant « libéré ses territoires d’une longue occupation militaire étrangère », il était désormais déterminé à s’engager dans la reconstruction et de leur réintégration complètes. L’Azerbaïdjan entend parallèlement continuer à jouer un rôle de membre responsable de la communauté internationale car, a-t-il conclu, « dans un monde globalisé, aucun pays n’est une île; et nous agissons en conséquence ».
Déclaration complète
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