Déclaration
Résumé
Mme SAMIA SULUHU HASSAN, Présidente de la République-Unie de Tanzanie, a remercié tous les États Membres des Nations Unies pour les messages de condoléances à la suite du décès prématuré du Président John Pombe Joseph Magufuli, le 17 mars dernier. Elle a dit avoir fait le voyage de New York, son premier hors d’Afrique depuis sa prise de fonction, pour marquer sa conviction profonde et sa foi dans le multilatéralisme pour résoudre une multitude de défis auxquels notre monde est confronté aujourd’hui. Parmi lesquels figure l’impact socioéconomique de la COVID-19, a relevé la Cheffe d’État, en appelant la communauté internationale à aider les pays en développement. Nous ne pouvons pas nous permettre de nous réfugier derrière la COVID-19 comme excuse pour ne pas faire suffisamment de progrès dans la réalisation des objectifs de développement durable, a-t-elle argué. Elle a mentionné la campagne de vaccination qui a débuté en juillet dans son pays, notamment au sein des communautés les plus vulnérables. Au rythme actuel, il est peu probable que nous atteignions le seuil de l’OMS qui tablait sur au moins 40% de gens vaccinés dans le monde fin 2021, et au moins 70% d’ici le premier semestre 2022. Elle a ainsi dénoncé « le niveau d’iniquité vaccinale qui est épouvantable ». Selon elle, il est vraiment décourageant de constater que si la plupart de nos pays ont inoculé moins de 2% de leur population, d’autres en revanche parlent d’une troisième dose, une dose de rappel, disent-ils. Elle a souhaité que les pays ayant un surplus de doses de vaccin contre la COVID-19 puissent les partager avec d’autres.
Sur le plan économique, la République-Unie de Tanzanie n’a pas été épargnée par la pandémie, a reconnu la Présidente. Elle essaie de relancer son secteur touristique qui a été durement impacté par les restrictions de voyage. Tout en essayant de relancer la plupart des activités économiques, le Gouvernement continue d’œuvrer à améliorer l’environnement des affaires et à attirer plus d’investissements. Conscient du lien entre croissance économique et gouvernance, son gouvernement a réussi à maintenir la paix et la stabilité politiques, avec une démocratie dynamique et des pratiques de bonne gouvernance institutionnalisées. En tant que première femme Présidente de l’histoire de mon pays, le fardeau de l’attente de mener à bien l’égalité entre les sexes pèse lourdement sur mes épaules, a-t-elle confié. Son gouvernement œuvre donc à la mise en œuvre de plans macroéconomiques avec un accent sur les problématiques de genre, de réformes budgétaires et plans de relance, pour aider à réduire le nombre de femmes et de filles vivant dans la pauvreté.
En ce qui concerne les changements climatiques, le Gouvernement tanzanien dépense 2 à 3% du Produit intérieur brut (PIB) pour atténuer et renforcer la résilience des communautés, ce qui représente beaucoup pour un pays aux prises avec la pauvreté et l’urgence de la COVID-19, a expliqué la Présidente. Elle a en conclusion appelé les pays développés à remplir leur engagement de contribuer à hauteur de 100 milliards de dollars par an à l’action climatique d’ici à 2025.
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