Assemblée générale
    Déclaration
    Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord
    Son Excellence
    Boris Johnson
    Premier Ministre
    Kaltura
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    Résumé

    M. BORIS JOHNSON, Premier Ministre du Royaume-Uni, a livré un discours axé entièrement sur l’urgence climatique.  Si l’on inspecte la chronique des fossiles pendant les 178 millions dernières années, l’on s’aperçoit que les mammifères existaient pendant environ un million d’années avant de se transformer ou de disparaître, a expliqué M. Johnson.  L’humanité existe depuis 200 000 ans et nous faisons un calcul à partir de la durée de vie humaine, « nous fêtons nos 16 ans ».  Mais notre adolescence touche à sa fin.  Nous devons montrer, a dit le Premier Ministre, que nous sommes capables d’assumer enfin nos responsabilités pour la destruction de la planète et la nôtre.  Nous avons fait de cette magnifique planète, un endroit inhabitable et c’est la raison pour laquelle la COP26 à Glasgow est un tournant pour l’humanité.  

    Le Premier Ministre a appelé à limiter l’augmentation de la température à 1,5 degré Celsius, estimant qu’il est encore temps d’agir.  Malgré notre jeunesse insouciante, a-t-il rappelé, nous avons su tirer de l’énergie renouvelable du vent, des vagues et du soleil.  Nous avons libéré l’énergie de l’atome et de l’hydrogène et nous nous sommes dotés de tous les outils pour une révolution industrielle verte.  Mais le temps presse, a prévenu le Premier Ministre.  La communauté internationale, a-t-il souligné, est responsable des phénomènes météorologiques extrêmes aux Îles Marshall, aux Maldives ou encore au Bangladesh.

    Si nous continuons sur cette voie, la température pointera vers les 2,7 degrés Celsius, voire plus, d’ici la fin du siècle, avec les risques de désertification, de sécheresse et de déplacements massifs que cela implique, et nos petits-enfants sauront que nous en sommes coupables.  Pour limiter l’augmentation de la température, le Premier Ministre a prôné la neutralité carbone d’ici à 2050.  Mais, a-t-il dit, il faut aller plus loin et plus vite, et « Je ne considère pas le mouvement écologique comme un prétexte pour une attaque en règle du capitalisme ».  

    Le Premier Ministre a expliqué que, grâce aux nouvelles technologies vertes, le Royaume-Uni réduit ses émissions et entend mettre fin à la production de charbon d’ici à 2024.  À ce stade, s’est-il enorgueilli, « nous produisons tellement d’énergie offshore que je réfléchis à changer mon nom en Boreas Johnson, en honneur au vent du nord ».  C’est vrai, a-t-il reconnu.  Il est difficile de demander aux pays en développement de renoncer au charbon d’ici à 2040, et aux pays développés, d’ici à 2030.  Mais « l’expérience du Royaume-Uni montre que cela est possible ».  Le Premier Ministre a salué le Président chinois pour avoir interdit le financement des mines de charbon dans le monde.  Il l’a appelé à aller plus loin et à mettre fin au recours au charbon dans son propre pays.

    M. Johnson a aussi évoqué l’expansion du marché des voitures électriques, le Royaume-Uni ayant interdit la vente des véhicules à combustion interne après 2030.  Tout le monde doit faire pareil d’ici à 2040, en arguant que son pays va même plus loin puisqu’il met en place une des plus grandes contributions déterminées au niveau national (CDN), en promettant une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 68% d’ici à 2030 par rapport au taux de 1990.

    Mettant en avant la nécessité de protéger les arbres et la biodiversité, le Premier Ministre a appelé à des efforts en prévision du Sommet « crucial » de Kunming en Chine.  Il a rappelé son engagement à verser la somme de 11,6 milliards de livres sterling pour aider le reste du monde à affronter le défi des changements climatiques.  Mais il a estimé qu’il faut faire en sorte que les institutions financières internationales, comme le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, travaillent avec les gouvernements partout dans le monde pour produire un effet de levier dans le secteur privé.  Hier, s’est enorgueilli le Premier Ministre, la première obligation verte souveraine du Royaume-Uni a levé 10 milliards de livres sterling sur les marchés, avec à la clef plusieurs millions d’emplois.  

    L’homme n’est pas simplement effrayant, il est aussi extraordinaire, a conclu le Premier Ministre, en citant Sophocle.  Nous sommes formidables dans notre capacité de changer les choses et de nous sauver nous-mêmes.  J’espère que la COP26 sera un seizième anniversaire après lequel nous ferons le choix de grandir, de reconnaître l’ampleur de notre tâche et de faire ce que la postérité nous réclame, a conclu le Premier Ministre. 

    Source :
    https://press.un.org/en/2021/ga12366.doc.htm

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    Photo

    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Boris Johnson (Premier Ministre), Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord
    Photo ONU

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