Déclaration
Résumé
M. OTHMAN JERANDI, Ministre des affaires étrangères de la Tunisie, s’est félicité à son tour que l’espoir d’un relèvement de la pandémie de COVID-19 soit le thème retenu pour cette session de l’Assemblée générale. « Cela nous oblige, en tant qu’organisation internationale, à mettre en place les mécanismes nécessaires pour transformer cet espoir en une réalité tangible pour les citoyens du monde », a-t-il déclaré, soulignant la nécessité de mettre en place des politiques fondées sur la solidarité et la justice, qui soient plus constructives et résilientes face aux crises. Il s’agit, a-t-il relevé, de trouver des solutions pour les millions de personnes qui ont sombré dans l’extrême pauvreté, les millions d’enfants qui n’ont plus accès à l’éducation, les millions de personnes déplacées et de réfugiés, et les millions d’autres menacées par la famine, la malnutrition, les changements climatiques et les conflits. Mais cet espoir ne peut se construire par le biais de politiques protectionnistes, a averti le Ministre, plaidant pour un « cadre multilatéral fort », qui réponde aux « besoins et aspirations des peuples ».
À cette même aune, a expliqué le Ministre, alors que le pays est confronté à des « menaces et clivages croissants », le Président de la Tunisie a pris des « mesures exceptionnelles » fondées sur le fait que la Constitution se doit de garantir « la voie démocratique », conformément à la volonté du peuple tunisien. À cet égard, M. Jerandi a tenu à assurer que les droits démocratiques en Tunisie sont une « option irréversible » et qu’il n’y a « pas de recul », tant pour les droits de la personne humaine que pour les libertés publiques et individuelles, lesquels sont protégés par des institutions s’appuyant sur l’état de droit et les principes de bonne gouvernance. Convaincu qu’on ne peut avoir un système « véritablement démocratique et sain » sans combattre la corruption et s’attaquer à la politique d’impunité, il a souligné que la construction d’un État « stable » est une condition préalable à l’établissement de la paix sociale, à la réalisation du développement durable et au respect des droits de l’homme.
Observant par ailleurs que l’appartenance de la Tunisie au Conseil de sécurité a permis de contribuer de manière constructive à la recherche de solutions à de nombreux problèmes internationaux, le Ministre a indiqué que son pays ne ménagera aucun effort pour « revitaliser » les Nations Unies, conformément à « Notre Programme commun ». La Tunisie entend également poursuivre son rôle d’influence « dans son environnement immédiat » en apportant soutien et assistance à ses « frères et sœurs en Libye » afin que se concrétisent les résultats politiques, électoraux et sécuritaires attendus. Mais la cause palestinienne reste pour la Tunisie la « cause centrale », a-t-il affirmé, estimant que la situation en Palestine ne peut demeurer telle qu’elle est aujourd’hui « si nous voulons vraiment que le monde se relève ». À ses yeux, il ne peut pas non plus y avoir de reprise sans un règlement en Syrie et au Yémen, ni sans aider le continent africain à « régler les conflits qui drainent ses énergies ».
M. Jerandi a rappelé que son pays a toujours été un « pont de communication » entre les différentes cultures et sphères régionales et internationales. C’est pourquoi, a-t-il dit, la Tunisie accueillera le dix-huitième Sommet de la francophonie sur l’Île de Djerba, les 20 et 21 novembre prochains, avant de recevoir l’an prochain la huitième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD).
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