Déclaration
Résumé
M. GUY PARMELIN, Président de la Confédération helvétique, a commencé par rappeler son passé de vigneron. La viticulture m’a enseigné la patience, la persévérance et la confiance, a-t-il confié, avant d’estimer que la pandémie de COVID-19 est « un peu à l’image de la grêle ou du gel qui peut soudainement ravager les vignes: imprévue et déstabilisante ». Une telle catastrophe humaine, sociale et économique nous fait réaliser qu’il faut anticiper les prochaines crises, nous préparer à y faire face et faire preuve de solidarité afin de bâtir un monde résilient, a-t-il souligné, jugeant à cet égard que la bonne gestion des données est primordiale. C’est pourquoi, a-t-il dit, la Suisse est fière d’accueillir le prochain Forum mondial des Nations Unies sur les données à Berne en octobre. Face aux risques, il faut selon lui investir dans la prévention et donner la priorité à la recherche, l’éducation et la formation professionnelle, tout particulièrement celle des filles et des femmes. Plaidant pour des « solutions communes », il a appelé à défendre un multilatéralisme fondé sur des règles. Dans ce cadre, la Suisse a beaucoup à apporter, a assuré M. Parmelin, indiquant que son pays est prêt à contribuer aux travaux du Conseil de sécurité de l’ONU pour la période 2023-2024.
Avec le Programme de développement durable à l’horizon 2030, nous avons déjà le cadre dont nous avons besoin pour répondre aux défis du monde contemporain, a-t-il affirmé. À cette aune, il a rappelé que la Suisse, pays hôte de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), s’engage pour un accès équitable et abordable aux vaccins, traitements et diagnostics. Elle contribue, entre autres, à l’Alliance pour les vaccins et soutient l’initiative COVAX à hauteur de 155 millions de dollars. Jugeant essentiel de renforcer la résilience des sociétés sans recourir à des mesures protectionnistes, il a ensuite appelé à améliorer la sécurité juridique et la prévisibilité en temps de crise, avec le soutien de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Il a par ailleurs souligné l’importance des approches technologiques innovantes pour les projets de développement et de lutte contre la pauvreté, tout en notant que des risques existent. Pour y faire face, la Suisse s’implique pour l’application du droit international dans le cyberespace et participe aux efforts de lutte contre la cybercriminalité.
M. Parmelin a d’autre part appelé à prendre « au sérieux » les changements climatiques, précisant qu’il serait personnellement présent à la COP26 à Glasgow pour réaffirmer l’engagement suisse à mettre en œuvre, efficacement et de manière uniforme, l’Accord sur le climat. Au niveau national, a-t-il relevé, la Suisse s’est engagée à la neutralité climatique d’ici à 2050. Son pays invite les autres à faire de même, en soumettant des objectifs climatiques ambitieux pour 2030, a-t-il ajouté. Enfin, il a rappelé que, fidèle à sa tradition, la Suisse offre « une plateforme neutre, propice aux échanges ». Elle a ainsi accueilli, cette année, à Genève, le Forum de dialogue politique libyen et la conférence humanitaire sur l’Afghanistan convoquée par le Secrétaire général. « Mettons-nous au travail en vue d’un monde toujours mieux éduqué, plus innovant, plus résilient et plus juste », a-t-il lancé en conclusion. « Et cultivons ce monde qui est le nôtre comme j’ai appris à prendre soin de ma vigne. »
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