Déclaration
Résumé
CHEIK TAMIN BEN HAMAD AL THANI, Émir du Qatar, a fait remarquer que l’épreuve difficile de la COVID-19 avait révélé les failles et les vulnérabilités du système de sécurité collective. Elle a également fait ressortir l’importance de protéger la santé et les moyens de subsistance, ainsi que le rôle de l’État dans le règlement des crises. Il a insisté sur l’importance de lutter contre le scepticisme vaccinal « qui a déferlé avec une violence égale à celle de la pandémie. » Pour sa part, a-t-il dit, le Qatar s’est mobilisé pour aider les pays à répondre à leurs besoins, notamment dans le cadre de l’Alliance GAVI.
M. Al-Thani a ensuite insisté sur l’importance de trouver une issue aux conflits qui sévissent au Moyen-Orient. Concernant la région du Golfe, le Qatar a souligné à mainte reprises l’importance du Conseil de coopération du Golfe dans le règlement des différends par le dialogue, a-t-il rappelé. En outre, il a plaidé pour le respect mutuel et le dialogue qui doivent prévaloir pour assurer le retour de l’Iran au Plan d'action global commun. L’Émir du Qatar a également dénoncé les agressions d’Israël contre des lieux saints, notamment la mosquée Al-Aqsa, et les incursions dans la bande de Gaza qui y ont aggravé la situation humanitaire. Il a appelé à la création d’un État palestinien sur la base des frontières de 1967, déplorant que celle-ci reste en suspens et regrettant la « marginalisation » de la question palestinienne.
Le retrait des États-Unis de l’Afghanistan est un tournant majeur pour ce pays, a-t-il poursuivi, appelant à parvenir à un règlement politique global de la crise dans cet État. Il a parlé de l’appui apporté par le Qatar à l’évacuation de milliers d’Afghans et rappelé que son pays avait accepté d’accueillir un bureau des Taliban afin de privilégier le dialogue. Le Qatar entend tout faire pour préserver les accords conclus à Doha et veiller à leur mise en œuvre, a—t-il souligné, avant d’appeler la communauté internationale à aider l’Afghanistan, à dépolitiser l’aide humanitaire et à poursuivre le dialogue avec les Taliban. Les boycotter ne fera qu’attiser la polarisation, a-t-il prévenu, notant que les Taliban ont vaincu un système politique imposé depuis l’extérieur. Malgré les sommes colossales dépensées, cette tentative a échoué, a-t-il remarqué en concluant qu’on ne peut imposer un système politique depuis l’extérieur et par les armes. « Chaque pays doit choisir le système qui lui correspond. »
En venant à la crise en Syrie, l’Émir a appelé à ne pas tourner le dos aux souffrances des Syriens, pointant le récent bombardement de Deraa. Il a également appelé à la mise en œuvre de la résolution 2254 (2015) du Conseil de sécurité pour préserver l’intégrité de la Syrie. Il a estimé par ailleurs que l’évolution du dossier libyen incite à un optimisme prudent et a appelé les parties à veiller au bon déroulement des élections. S’agissant du Yémen, il a estimé que la seule solution à la crise passe par les négociations entre les parties et la mise en œuvre de la résolution 2216 (2015). Pour ce qui est de la lutte contre le terrorisme, il a appelé l’ONU à diriger le processus pour prévenir l’utilisation des progrès scientifique en matière de cyber sécurité à des fins malveillantes. L’Émir a par ailleurs insisté sur l’importance d’assurer la réussite de la COP26 en indiquant que le Qatar déploie tous les efforts utiles pour développer des technologies propres.
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