Déclaration
Résumé
M. LAURENTINO CORTIZO COHEN, Président de la République du Panama, a constaté que la pandémie de COVID-19 nous a révélé dans toute sa dureté les profondes inégalités dans nos sociétés, non seulement au niveau régional, mais aussi au niveau mondial. Face à cette réalité, nous pouvons choisir la voie qui nous conduit à la division, au conflit, à l’indifférence, ou prendre le chemin de l’unité et de la solidarité, a-t-il dit. Selon lui, la pandémie a mis en exergue le fait que dans le monde interconnecté d’aujourd’hui, la seule façon pour l’humanité de survivre est la solidarité. Pour sa part, le Panama s’est engagé à construire un avenir durable et inclusif, et pour cela, même au milieu de pandémie, le Gouvernement a tenu un dialogue national afin de prendre de bonnes décisions qui durent au-delà de son mandat. Ce dialogue, le Pacte du bicentenaire, a donné lieu à une large consultation, avec l’appui des Nations Unies, afin de jeter les bases d’un Panama plus juste, plus inclusif et plus solidaire, a expliqué le Président.
Pour se prémunir de la COVID-19, le Panama a acheté assez de vaccins pour sa population, et le pays est désormais à quelques semaines de parvenir à l’immunité collective, s’est-il enorgueilli. Sur le plan social, le Gouvernement soutient les familles par des transferts de fonds et la distribution de denrées alimentaires et autres fournitures à ceux qui vivent dans des régions éloignées difficiles d’accès, a-t-il ajouté. Il a misé sur ce plan, en vigueur depuis mars 2020, qui évolue en fonction de la dynamique de la pandémie.
Abordant la question de la migration irrégulière, « un phénomène historique et constant auquel on ne peut être indifférent », M. Cortizo a révélé que depuis le début de cette année, plus de 80 000 migrants irréguliers ont traversé le territoire panaméen. Pour comprendre le drame de la situation, le Président a donné des chiffres criants: le Panama est passé de 800 migrants en janvier de cette année à 30 000 le mois dernier. La plupart de ces migrants, originaires des Caraïbes et d’Afrique, voyagent dans des conditions difficiles, a-t-il souligné en assurant que le Panama leur assure un traitement digne et leur offre, pour la première fois au cours de leur périple, un abri temporaire, une assistance médicale et de la nourriture. Le Président a précisé que le pays doit pour ce faire consacrer une part importante de ses ressources limitées, avant d’appeler la communauté internationale à faire, dès que possible, un effort conjoint.
En ce qui concerne les changements climatiques, le Président du Panama a estimé que tous les grands problèmes auxquels notre planète est confrontée sont liés aux changements climatiques. De quoi d’autre les dirigeants du monde ont-ils besoin pour comprendre cette réalité dramatique? a-t-il lancé. Sur cette question, le Panama fait sa part, a-t-il dit en soulignant que le pays est l’un des trois au monde taxé de « négatif » en matière d’émissions. Dans ce pays de transit à vocation logistique, « nous avons compris que ce qui est bon pour la planète est bon pour l’économie », a—t-il expliqué.
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