Assemblée générale
    Déclaration
    État de Palestine
    Son Excellence
    Mahmoud Abbas
    Président
    Kaltura
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    Résumé

    M. MAHMOUD ABBAS, Président de l’État de Palestine, a rappelé à l’Assemblée que cette année marquait le soixante-treizième anniversaire de la « Naqba ».  M. Abbas, sa famille et de nombreux autres Palestiniens possèdent encore les actes de propriété de leurs terres; ces actes sont enregistrés dans les archives de l’ONU.  Il a montré le sien à l’Assemblée, expliquant que « de nombreux Palestiniens ont le leur, comme ils gardent encore aujourd’hui les clefs de leurs maisons ».  Ces Palestiniens n’ont pas été en mesure de récupérer leurs propriétés en raison de lois israéliennes violant le droit international et les résolutions de l’ONU, a poursuivi M. Abbas.  Des textes affirmant le droit des réfugiés palestiniens à retourner dans leur patrie, à récupérer leurs propriétés et à recevoir une juste compensation, plus particulièrement tel qu’inscrit dans la résolution 194 (1948) de l’Assemblée générale.  « Au mépris de ces droits », Israël déplace illégalement et par la force les Palestiniens de Cheikh Jarrah et Silwan à Jérusalem.  Cela ne peut être qualifié, en vertu du droit international, que de « nettoyage ethnique », selon M. Abbas.

    Alors que les Palestiniens sont restés attachés à tous les éléments de l’Accord d’Oslo de 1993, acceptant toutes les initiatives pour parvenir à une solution politique sur la base de la légitimité internationale, y compris l’Initiative de paix arabe de 2002 et la feuille de route du Quatuor de 2003, « Israël n’a pas honoré ses obligations », poursuivant au contraire son « entreprise expansionniste et coloniale », détruisant la perspective d’un règlement politique basé sur la solution des deux États, a poursuivi M. Abbas.  Le Chef d’État a mis « ceux qui prétendent qu’il n’y a pas de partenaire palestinien pour la paix » au défi de démontrer que la Palestine a rejeté une seule initiative authentique et sérieuse pour la paix.  Il a regretté que les décisions de l’ONU concernant une solution à la question de Palestine n’aient pas été mises en œuvre, ayant pour conséquence de déresponsabiliser Israël, de ne pas le sanctionner et de lui permettre, tout en « prétendant être un État démocratique », d’agir « comme un État au-dessus des lois ».  S’adressant aux pays refusant de reconnaître qu’Israël pratique « l’apartheid et le nettoyage ethnique », et déclarant partager des « valeurs communes » avec Israël, M. Abbas leur a demandé quelles pouvaient bien être ces valeurs communes.

    En matière de politique intérieure, M. Abbas a répété que l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) était le représentant légitime et unique du peuple palestinien, engagé pour la tenue d’élections législatives, présidentielle et du Conseil national palestinien « dès que la tenue de ces élections à Jérusalem sera garantie, conformément aux accords signés ».  M. Abbas a appelé la communauté internationale à faire pression sur Israël pour que ces élections aient lieu à Jérusalem, « car nous ne pouvons continuer à être privés d’élections ».  Il a tenu à préciser que l’OLP n’avait pas annulé les élections, seulement reportées, faute de pouvoir les organiser à Jérusalem.  En attendant, l’OLP s’efforce de créer les conditions nécessaires à la formation d’un « gouvernement d’union efficace », afin de pouvoir aider le peuple palestinien dans le monde et de planifier la reconstruction de la bande de Gaza.  « Cela nécessite la fin totale de l’agression sur l’ensemble du territoire de l’État de Palestine », a-t-il bien précisé.  Des élections municipales syndicales et étudiantes sont prévues dans les mois à venir.

    S’agissant du dialogue « en cours » avec les États-Unis pour relancer leurs relations bilatérales, M. Abbas a souhaité créer les conditions propices à une évolution rapide vers un règlement politique mettant fin à l’occupation de son pays.  Cependant, a-t-il poursuivi, les Gouvernements israéliens actuel et précédent ont persisté à éluder la solution des deux États, poursuivant au contraire l’occupation et le contrôle militaire du peuple palestinien.  Ces « plans unilatéraux » n’apporteront ni la sécurité ni la stabilité, a prévenu M. Abbas.  Déplorant que les dirigeants israéliens n’aient « plus aucune honte » à affirmer leur opposition catégorique à cette solution, M. Abbas a prévenu que cette politique ouvrirait la voie à « d’autres alternatives » imposées par la situation sur le terrain.  Si les autorités d’occupation israéliennes « continuent à ancrer la réalité d’un seul État d’apartheid comme c’est le cas aujourd’hui », le peuple palestinien et le monde entier ne toléreront pas une telle situation; les circonstances sur le terrain imposeront inévitablement des droits politiques égaux et complets pour tous, sur la terre de la Palestine historique, au sein d’un seul État.  « Israël doit choisir », a prévenu M. Abbas.  Conformément aux principes du droit international, M. Abbas a appelé le Secrétaire général à se baser sur les résolutions pertinentes pour développer un mécanisme international de protection et l’activer sur les frontières de 1967, y compris Jérusalem-Est.  En parallèle, il a appelé le Secrétaire général à convoquer une conférence de paix internationale, conformément aux résolutions pertinentes; ainsi qu’à l’Initiative de paix arabe, sous les seuls auspices du Quatuor international.

    Source :
    https://press.un.org/fr/2021/ag12368.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Mahmoud Abbas (Président), État de Palestine
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