Assemblée générale
    Déclaration
    Niger
    Son Excellence
    Hassoumi Massoudou
    Ministre d'État
    Kaltura
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    Résumé

    M. HASSOUMI MASSOUDOU, Ministre d’État, Ministre des affaires étrangères et de la coopération du Niger, a averti qu’en raison de la propagation de nouveaux variants du coronavirus et la lenteur dans la   distribution des vaccins dans les pays en développement, les perspectives de redressement et de croissance à court et moyen terme seront compromises si des initiatives vigoureuses ne sont pas lancées, dont en premier lieu la vaccination de masse.  Au Niger, a-t-il ajouté, malgré la faiblesse du tissu économique et la persistance d’autres chocs, notamment sécuritaire et climatique, le Gouvernement a su, à travers la prise de mesures hardies, maintenir une croissance positive à 3% en 2020.  

    Il a salué les efforts du G20, des Nations Unies, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale en faveur d’un moratoire sur la dette des États les plus fragiles, tout en estimant qu’un moratoire ne suffira pas au regard de l’immensité des défis à relever.  Il a donc appelé à concevoir et mettre en œuvre un nouveau paradigme pour prendre en charge les besoins de développement de ces États.  Le relèvement des économies dépendra aussi de la qualité et du dynamisme du partenariat ainsi que de la libéralisation des échanges entre les pays en développement, a-t-il noté, mettant en avant les mérites de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).  Malgré le retard enregistré dans son entrée en vigueur, le Ministre s’est dit confiant que la ZLECAf permettra à l’Afrique de mettre en place un marché unique, de soutenir la croissance économique, et de créer la prospérité à travers notamment, la création d’emplois pour les jeunes.

    Le Ministre a ensuite parlé des sécheresses récurrentes, de la dégradation des terres agricoles dont le Niger perd 100 000 hectares par an, des inondations et les infestations de criquets.  Il a appelé à plus de volonté politique pour respecter l’Accord de Paris, et à saisir l’occasion de la COP26 pour élaborer une position commune de nature à surmonter les défis restants, insistant notamment sur le financement des politiques d’adaptation climatique et les transferts de technologie en faveur des pays en développement.  En tant que Coprésident, avec l’Irlande, du Groupe d’experts informel du Conseil de sécurité sur cette question, le Niger a dit travailler à ce que le Conseil adopte une résolution sur le dérèglement climatique en tant que facteur aggravant des conflits.

    M. Massoudou a par ailleurs rappelé que, depuis les évènements survenus en 2011 en Libye, qui ont favorisé la prolifération d’armes dans la région du Sahel, les pays de la région font face aux attaques de hordes terroristes aussi bien dans le bassin du lac Tchad à l’est que dans la zone dite « des trois frontières », à l’ouest.  Tout en menant son combat pour la paix et la sécurité, le Niger ne renonce pas pour autant à celui du développement, a expliqué le Ministre.  À ses yeux, le redéploiement de l’administration et des services publics de l’État dans les zones affectées constitue le prolongement indispensable de l’action militaire.

    Il a également appelé à prendre en compte les dimensions genre et jeunesse dans les différents processus de développement et de restauration de la paix, notant que les femmes et les enfants sont les premières victimes des groupes terroristes.  En outre, dans la région du Sahel central, près de 5 000 écoles ont fermé du fait d’attaques terroristes depuis 2017, perturbant l’éducation de plus de 700 000 enfants et privant plus de 20 000 enseignants de la possibilité d’exercer leur métier, a-t-il détaillé.  Il a appelé à des actions concrètes pour la protection des écoles, et à une attention accrue pour la Déclaration présidentielle sur la protection des écoles contre les attaques, adoptée en septembre 2020, sous la présidence du Niger au Conseil de sécurité.

    Avant de conclure, le Ministre a estimé que la revitalisation de l’Assemblée générale, de l’ECOSOC, du Conseil de sécurité, mais également des institutions financières internationales, doit être poursuivie à son terme de façon à répondre aux impératifs du monde contemporain.  S’agissant, en particulier, de la réforme du Conseil de sécurité, le Niger a réitéré son attachement à la Position africaine commune telle qu’exprimée à travers la Déclaration de Syrte et le consensus d’Ezulwini. 

    Source :
    https://press.un.org/fr/2021/ag12370.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Hassoumi Massoudou (Ministre d'État), Niger Photo disponible ultérieurement
    Photo ONU

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