Assemblée générale
    Déclaration
    Nouvelle-Zélande
    Son Excellence
    Jacinda Ardern
    Premier Ministre
    Kaltura
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    Résumé

    Après avoir salué l’Assemblée générale en maori, Mme JACINDA ARDERN, Première Ministre de la Nouvelle-Zélande, a reconnu, dans une déclaration préenregistrée, qu’avec la pandémie de COVID-19, son pays ressent son éloignement plus vivement.  « Le vaste océan qui entoure nos îles a pris une plus grande importance à une époque où les contrôles aux frontières sont notre première ligne de défense. »  Dans le même temps, la pandémie a montré à quel point nous sommes tous étroitement liés, a-t-elle observé, avant de rappeler qu’aucune communauté, nation ou région ne peut lutter seule contre la COVID-19.  Il s’agit d’un problème mondial qui nécessite une solution globale, et l’accès équitable à des vaccins sûrs et efficaces est essentiel à notre réponse et à notre rétablissement, a fait valoir la Cheffe du Gouvernement néo-zélandais.  À cet égard, elle a indiqué que la Nouvelle-Zélande travaille avec d’autres pays, dont l’Australie, pour garantir une couverture vaccinale complète dans les pays insulaires du Pacifique.

    Si cette pandémie a causé des souffrances incommensurables à travers le monde, c’est aussi l’occasion d’ajuster certains paramètres fondamentaux et de se mettre en meilleure position pour « reconstruire en mieux », a estimé Mme Ardern.  Selon elle, le moment est venu de nous réengager envers les objectifs de développement durable, ne serait-ce que pour répondre à l’une des crises les plus omniprésentes de notre époque, celle liée aux changements climatiques.  Tout le monde est concerné mais les pays du Pacifique sont parmi les plus touchés, bien qu’ils aient le moins contribué au problème, a-t-elle relevé, jugeant que toute réponse mondiale qui ne parviendrait pas à limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius au-dessus des niveaux de l’ère préindustrielle serait « inacceptable ».  La Nouvelle-Zélande, a-t-elle précisé, a fait de cette limite le cœur de sa législation nationale sur les changements climatiques.  Cette année, le pays a effectué sa première évaluation des risques liés à cette menace et, d’ici deux ans, il disposera d’un plan national d’adaptation.  Avant cela, il prévoit de planter un milliard d’arbres d’ici à 2028.  Cela permettra de stocker du carbone, mais aussi d’appuyer la résilience des forêts, de prévenir l’érosion, d’améliorer la biodiversité et de soutenir nos communautés rurales et indigènes, a expliqué Mme Ardern.

    Au-delà des contributions déterminées au niveau national, il y a aussi des actions collectives que nous devons entreprendre, a-t-elle ajouté, citant la fin des subventions aux combustibles fossiles, la mise en commun des ressources et des connaissances par le biais de l’Alliance mondiale pour la recherche et la négociation d’un accord sur les changements climatiques, le commerce et la durabilité.  La Nouvelle-Zélande y travaille, tout comme elle œuvre à la préservation des zones maritimes menacées par l’élévation du niveau de la mer en raison des changements climatiques, ainsi qu’en atteste la Déclaration signée, en août, avec le Forum des leaders des Îles du Pacifique.  Cette crise planétaire étant liée à la perte de biodiversité, la Nouvelle-Zélande a adopté, en 2020, une stratégie nationale pour inverser cette tendance.  Pour espérer réaliser le Programme 2030, il importe d’adopter et de mettre en œuvre un cadre mondial post-2020 ambitieux lors de la prochaine Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique, a plaidé la Première Ministre, ajoutant que la biodiversité océanique est aussi importante que la biodiversité terrestre.

    Cela étant, plus de 120 millions de personnes sont tombées dans l’extrême pauvreté en raison de la pandémie et trop de gens ont faim chaque jour, a constaté Mme Ardern.  Un changement transformationnel est nécessaire pour garantir que chacun ait accès à la nutrition dont il a besoin, a-t-elle soutenu, assurant que son pays prend sa part dans ces efforts, notamment en reconnaissant le leadership des peuples autochtones dans les systèmes alimentaires et en réduisant les émissions de gaz à effet de serre provenant de l’agriculture.  Dans le même temps, il faut un commerce plus ouvert et inclusif, a-t-elle poursuivi, y voyant un moyen de sortir des populations de la pauvreté et de la faim, fléaux souvent à l’origine des conflits et de l’instabilité.  À ce sujet, la Nouvelle-Zélande est impatiente de rejoindre la Commission de consolidation de la paix en 2022, a indiqué la Première Ministre.

    S’il y a une leçon à tirer des événements des 18 derniers mois, c’est la nécessité de plus de coopération et le besoin d’institutions mondiales plus réactives, y compris l’ONU, a conclu Mme Ardern, en remerciant le Secrétaire général de ses recommandations pour faire avancer « Notre Programme d’action commun », une « feuille de route » pour rendre le multilatéralisme plus efficace et ne laisser personne de côté.

     

    Source :
    https://press.un.org/fr/2021/ag12368.doc.htm

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    Déclaration en anglais

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    Photo

    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Jacinda Ardern (Premier Ministre), Nouvelle-Zélande
    Photo ONU

    Sessions antérieures

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