Déclaration
Résumé
Dans un message vidéo préenregistré, M. DAVID W. PANUELO, Président des États fédérés de Micronésie, a fait savoir que son pays continue d’être exempt de la COVID-19, grâce notamment à la fermeture de ses frontières, et que 75% de la population adulte y a reçu au moins une dose de vaccin. La pandémie a cependant provoqué des pertes d’emplois et des retards dans la mise en œuvre de projets d’infrastructure, et nombre de ressortissants du pays se sont retrouvés bloqués à l’étranger, a-t-il déploré, notant que malgré les efforts de rapatriement, des centaines de familles attendent le retour de leur proche. « À tous les Micronésiens bloqués à l’étranger, je vous donne ma parole que nous vous ramènerons », a-t-il lancé. Le Chef d’État a ensuite appelé à venir à bout de la pandémie et à se préparer à la prochaine en créant une architecture de santé plus vigoureuse.
M. Panuelo s’est ensuite inquiété des « jours sombres » qui se profilent si une action urgente n’est pas prise pour faire face aux changements climatiques. Les États ne peuvent plus se permettre de se préoccuper de savoir s’ils sont étiquetés « développés » ou « en développement ». Tout le monde a un rôle à jouer, a-t-il souligné. Il a expliqué que la Micronésie vise à protéger 30% de son territoire océanique et 50% de son territoire côtier et terrestre. L’importation de la plupart des plastiques est dorénavant interdite et le pays a amorcé sa transition vers l’utilisation d’énergies renouvelables. Exhortant à une action globale, le Président s’est félicité du retour des États-Unis à l’Accord de Paris. « Le monde a besoin des États-Unis pour résoudre la crise des changements climatiques », tout comme il a besoin de la Chine, du Japon et de l’Australie, a-t-il noté. Il a ensuite appelé l’ensemble des États Membres à soumettre des contributions prévues déterminées au niveau national plus ambitieuses. Pour leur part, les principaux émetteurs doivent ratifier l’Amendement de Kigali et supprimer les hydrofluorocarbures, a-t-il exhorté.
Dans son intervention, le Chef d’État a également parlé des efforts déployés par la Micronésie pour renforcer l’état de droit. Il a notamment indiqué qu’une législation sur la cybercriminalité doit être adoptée et que le pays s’attaque également à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée. Notant que la capacité de son pays à faire respecter l’état de droit dépend en grande partie de son Accord de libre association avec les États-Unis, il a exhorté le Gouvernement américain à conclure les négociations sur certaines dispositions dudit Accord avant leur expiration fin 2023.
M. Panuelo a par ailleurs attiré l’attention sur la Déclaration sur la préservation des zones maritimes face à l’élévation du niveau des mers liée aux changements climatiques, adoptée le mois dernier par les États insulaire du Pacifique. Ce texte, a-t-il expliqué, stipule que les zones maritimes établies en accord avec la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, et les droits qui en découlent, doivent être maintenues quels que soient les changements physiques provoqués par la montée des eaux. Il serait fortement injuste qu’un petit État insulaire en développement comme la Micronésie doive céder ses droits maritimes, notamment sur les ressources halieutiques de sa zone économique exclusive, en raison de la montée du niveau de la mer, a-t-il argué.
Préoccupé en outre par les « ravages » provoqués par les maladies non transmissibles relatives à l’alimentation, le Président de la Micronésie a salué la tenue du Sommet sur les systèmes alimentaires. Il a fait savoir qu’un tiers des Micronésiens souffrent de diabète et d’hypertension en raison de leur préférence pour une nourriture importée et à haute transformation. Décriant un système alimentaire intenable, il a fait part de l’engagement de son gouvernement à le « re-indigéniser ». M. Panuelo a par ailleurs salué l’ouverture imminente, en Micronésie, du Bureau multipays de l’ONU pour le Pacifique Nord.
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