Déclaration
Résumé
Notant que face à « cette guerre contre le virus, nous n’étions pas tous égaux », M. ANDRY NIRINA RAJOELINA, Président de Madagascar, a expliqué que son pays a dû miser sur des solutions endogènes: l’intelligence de ses scientifiques et de sa pharmacopée traditionnelle. Il s’est enorgueilli du fait que l’Afrique et les pays « dit » vulnérables ont réussi à mieux encaisser l’impact de la COVID-19 et « à en tirer du positif », contrairement aux prévisions. Madagascar, a-t-il dit, est même en train d’écrire l’histoire d’une transformation profonde. La COVID-19 ne l’a pas empêchée de poursuivre les efforts engagés pour rattraper son retard de développement. Dans le domaine des infrastructures de santé, l’objectif est d’instaurer une santé pour tous en construisant des hôpitaux et des centres de santé de base dans toutes les régions et districts.
Le plus grand stade de football de l’océan Indien vient d’être inauguré et d’autres infrastructures sportives sont en construction. Nous investissons dans le sport, car le sport fédère et unit le peuple, a expliqué M. Rajoelina. Il a également parlé de la nouvelle ville de Tana-Masoandro qui est en construction et qui sera la vitrine de l’océan Indien, ainsi que de la modernisation des réseaux de transport en commun de la capitale et de la construction de logements sociaux. Madagascar est en pleine construction, s’est-il enorgueilli. Le pays entre dans une nouvelle ère. On le constate, on le ressent, s’est réjoui le Président, parlant d’une nouvelle génération de leaders animés d’un sentiment patriotique et d’une vision pragmatique qui impulse le changement.
Il n’en reste pas moins, a-t-il rappelé, que Madagascar est touchée par les changements climatiques, notamment des vagues de sècheresse dans le sud où les sources d’eaux se tarissent et toutes les activités de subsistances deviennent quasi-impossibles. Pour y remédier, le Président a dit miser sur des actions stratégiques pour apporter un changement radical et durable, notamment par la construction d’un grand pipeline pour alimenter cette région en eau. Ce grand projet de pipeline reste à réaliser et représente un défi historique, a-t-il concédé. En matière de lutte climatique, il a appelé chaque État à agir de façon équitable et à hauteur de ses actions polluantes, parce qu’à défaut, « tous les efforts seront vains ».
Mettant l’accent sur l’importance de la souveraineté et de l’unité nationale, le Président a expliqué que parmi les principaux enjeux de Madagascar sur ces sujets, il y a la question des Îles Éparses ou Nosy Malagasy, une question toujours sans solution malgré deux résolutions de l’Assemblée générale demandant à la France d’initier sans tarder des négociations avec Madagascar pour la réintégration de ces Ileś séparées de façon arbitraire. Des discussions étant actuellement en cours avec le Président Emmanuelle Macron, dans le cadre d’une Commission mixte, M. Rajoelina a espéré une issue positive, juste et apaisée. Il a invité l’ONU à endosser son rôle pour veiller à cela de façon bienveillante et cohérente.
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