Déclaration
Résumé
M. BARHAM SALIH, Président de la République d’Iraq, a énuméré les défis sanitaires imposés par la pandémie, la violence et le terrorisme, sans oublier la question du développement durable et des changements climatiques, des défis qui soulignent encore une fois le rôle central des Nations Unis. Il a appelé à les affronter de manière collective.
Le Président a indiqué que, malgré des infrastructures médicales limitées, le Gouvernement iraquien avait pris une série de mesures sanitaires nécessaires. L’Iraq, a-t-il ajouté, était un des premiers pays à rejoindre le Mécanisme COVAX. Durant les 40 dernières années, l’Iraq a souffert de guerres, d’embargo, de campagnes de génocide, de l’utilisation d’armées chimiques, et de l’emprise du terrorisme, a expliqué le Président, en indiquant que les Forces armées iraquiennes poursuivent leurs mobilisations pour venir à bout des dernières cellules terroristes. Nous ne pouvons amoindrir le danger que représente le terrorisme, a ensuite mis en garde M. Salih, ajoutant que « notre laxisme et notre dispersion dans les conflits régionaux verront le retour de l’obscurantisme ». Il a appelé une nouvelle fois à la coopération et à la solidarité dans la lutte contre le terrorisme.
Demandant à la communauté internationale son soutien dans la reconstruction des villes libérées, le Président a ensuite salué l’adoption de la loi sur les rescapés yézidis en vue de leur garantir une justice. Il est revenu sur le problème de la corruption qui représente « une vraie bataille nationale ». Nous devons veiller à la restitution des fonds qui ont fait l’objet de pillages, a-t-il dit, indiquant travailler sur un projet de loi pour la restitution des avoirs pillés. « Je lance un appel à la communauté internationale pour nous aider à retrouver et restituer l’argent pillé d’Iraq. » Le Président a aussi appelé à former une alliance internationale pour la lutte contre la corruption et la restitution des biens pillés. On ne peut éliminer le terrorisme qu’à travers l’éradication de la corruption, a-t-il martelé.
Poursuivant sur les problèmes liés aux changements climatiques, M. Salih a appelé une fois encore à l’unité dans la lutte contre ces défis. L’Iraq traverse des moments difficiles, a reconnu le Président, citant notamment la désertification et la rareté des ressources en eau. Mais le pays peut être un point de rencontre environnementale des États du Moyen-Orient, a-t-il espéré, indiquant cependant que cela nécessite un soutien international.
L’Iraq a adopté une politique équilibrée se basant sur le dialogue, a poursuivi M. Salih. Pour lui, il est nécessaire de créer une nouvelle organisation se basant sur la coopération et les liens économiques des pays de la région afin de répondre aux défis communs. L’Iraq, qui était synonyme de conflit, est désormais un point de rencontre, a assuré le Président. Évoquant le conflit syrien et ses retombées humanitaires – jugées inacceptables -, le dirigeant a mis en garde contre le réveil permanent de poches dangereuses de terrorisme. Il a ensuite appelé à garantir au peuple palestinien un État indépendant, sans quoi il n’y aura pas de paix durable dans la région.
Le mois prochain, l’Iraq fera face à une échéance nationale déterminante, celle des élections législatives anticipées pour parvenir à des réformes cruciales, a-t-il annoncé. Des élections qui seront déterminantes et auront un effet sur l’Iraq et éventuellement sur la région tout entière. M. Salih a reconnu qu’il était primordial de restaurer la confiance des Iraquiens dans les élections, car une des causes des tensions politiques réside dans le manque de confiance populaire dans les précédents processus électoraux. Il a remercié, dans ce cadre, la Mission des Nations Unis en Iraq pour son soutien.
« Nous avons besoin de solidarité pour mettre un terme à la détérioration de l’environnement et à la lutte contre les guerres », a conclu M. Salih.
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