Déclaration
Résumé
Dans une déclaration préenregistrée, Le cardinal PIETRO PAROLIN, Secrétaire d’État du Saint-Siège, a apprécié le thème de ce débat général, « Construire la résilience par l’espoir », car il concentre notre attention sur l’importance cruciale de l’espoir dans les affaires humaines. L’espoir est différent de l’optimisme, qui est une attente que les choses se passent bien ou l’idée que d’une manière ou d’une autre l’histoire se développera inévitablement sur une trajectoire ascendante. Au lieu de cela, a intimé le cardinal Parolin, nous savons que nos réalisations ne sont pas inattaquables: le maintien de la paix, la protection et la promotion des droits de l’homme, le développement humain et le souci de notre maison commune ne doivent jamais être tenus pour acquis, mais doivent être « recherchés et sécurisés par chaque génération ». Alors que de nouvelles crises surviennent et que d’autres persistent, nous avons besoin d’espoir pour persévérer dans leur résolution. L’espoir nous maintient motivés lorsque les problèmes et les désaccords semblent insolubles. « Il facilite le pardon. »
Pour mieux sortir de la pandémie de COVID-19, nous devons nous appuyer sur un sens renouvelé de la solidarité fraternelle, a fait valoir le cardinal. La pandémie nous a appris qu’aucun État n’est capable de résoudre seul la crise. Nous devons œuvrer ensemble à remédier à la situation de ceux qui sont en marge des découvertes pharmaceutiques, a-t-il dit. Selon lui, « les vaccins doivent être accessibles à tous », notamment dans les zones de conflit et de crise humanitaire. Ensuite, la pandémie a eu un impact négatif sur la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030. Cinq ans de progrès sur les 17 objectifs de développement durable ont été interrompus voire inversés par le virus et ses conséquences. « Faire du développement durable une réalité d’ici à 2030 est devenu un défi si redoutable que des efforts considérables seront nécessaires », a prévenu le cardinal Parolin.
La récente aggravation de la situation humanitaire en Afghanistan et les tensions politiques persistantes en Syrie et au Liban, ainsi que dans d’autres endroits, sont un rappel brutal de l’impact que les conflits exercent sur les peuples et les nations. Le Saint-Siège appelle les États à tenir compte de l’appel du Secrétaire général et du pape François pour un cessez-le-feu mondial et une responsabilité humanitaire partagée. D’après le cardinal, la menace des armes nucléaires, détenues sous le couvert de la dissuasion nucléaire, crée « une éthique de la peur » basée sur l’anéantissement mutuel, et empoisonne les relations entre les peuples, entrave le dialogue et sape l’espoir. Il faut mettre fin à la course aux armements nucléaires et prendre des mesures efficaces en faveur du désarmement, de la non-prolifération et de l’interdiction nucléaires.
Le pape François considère que l’une des causes les plus sérieuses de préoccupation dans le monde d’aujourd’hui est la « crise des relations humaines » découlant d’un mode de vie dominé par l’égoïsme et par la culture du gaspillage, où les valeurs humaines et la dignité transcendante de la personne sont souvent « piétinés ». Cette « crise anthropologique », a expliqué le Secrétaire d’État du Saint-Siège, n’est pas un différend philosophique ou académique, mais une crise aux conséquences pratiques énormes pour les droits humains. Pour aider le monde à mieux sortir des différentes crises auxquelles nous sommes confrontés, l’ONU doit être constamment renouvelée, en revenant avec plus de fidélité et de détermination aux principes et objectifs fondamentaux consacrés dans sa Charte, a conclu le cardinal Parolin.
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