Déclaration
Résumé
Mme ISATOU TOURAY, Vice-Présidente de la Gambie, a appelé à une plus grande solidarité internationale et un fort leadership des Nations Unies pour s’attaquer aux causes profondes des conflits et des changements climatiques compte tenu de leurs impacts délétères sur le développement de l’Afrique. Elle a mis l’accent sur une situation économique et sécuritaire alarmante au Sahel. « Une réponse urgente et globale aux problèmes du Sahel est nécessaire », a-t-elle plaidé avant de prévenir que l’Afrique de l’Ouest restera à la traîne en matière de développement sans un Sahel stable. Dans ce contexte, la Vice-Présidente gambienne a appelé la communauté internationale à s’unir et à agir de manière cohérente pour s’attaquer aux causes profondes des conflits et du redressement en Afrique en adoptant de nouvelles approches mieux adaptées aux exigences contemporaine.
Par ailleurs, Mme Touray a invité la communauté internationale à intensifier ses efforts collectifs pour accélérer les progrès vers la réalisation des objectifs de développement durable et des objectifs et cibles de l’Agenda 2063, notamment en faisant taire les armes en Afrique. « Nous devons également renforcer le partenariat entre l’ONU et l’Union africaine en formulant des réponses conjointes aux menaces existantes et émergentes à la paix, à la sécurité et au développement sur le continent », a-t-elle insisté. Elle a favorisé des approches donnant la priorité à la prévention, la transformation et la durabilité pour aider les pays africains dans leur reprise postpandémie et leur développement à long terme.
La dirigeante s’est inquiétée de l’impact de la pandémie sur la capacité des pays africains de réaliser les objectifs de développement durable (ODD) alors que la croissance du produit intérieur brut de l’Afrique a été négative en 2020, avec -3,4%. Au niveau national, le Gouvernement gambien a récemment achevé la revue à mi-parcours du Plan national de développement 2018-2021 pour faire le point sur les réussites et les lacunes existantes. Mme Touray a espéré que la cinquième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés (PMA) sera l’occasion pour la communauté internationale de s’engager dans des actions concrètes pour appuyer une reprise résiliente et la réalisation des ODD au cours de cette décennie. « En tant que PMA, la Gambie estime qu’il est crucial que les gouvernements soient dotés des outils nécessaires et des ressources adéquates pour financer leurs priorités de développement », a insisté Mme Touray. Elle a vue en outre dans la tenue des élections présidentielle en décembre 2021 et législatives en 2022 l’occasion de renforcer encore la démocratie dans le pays.