Déclaration
Résumé
Dans un message préenregistré, M. OSMAN SALEH MOHAMMED, Ministre des affaires étrangères de l’Érythrée, a déclaré que la pandémie de COVID-19, les changements climatiques, et le risque croissant de rivalités internationales ont mis en évidence les failles de la gouvernance mondiale et nationale.
Selon lui, les politiques peu judicieuses menées après la guerre froide par des groupes d’intérêts aux États-Unis et en Europe n’ont pas permis de faire émerger une période de stabilité et de prospérité internationales dans le monde. Même dans les pays avancés, les disparités de revenus entre les quelques riches et la majorité des autres citoyens sont devenues ridiculement énormes. Et au niveau international, les politiques draconiennes d’endiguement et d’encerclement ont alimenté et alimentent encore un climat de confrontation.
M. Saleh Mohammed a ensuite insisté sur la nécessité d’une ONU plus forte et représentative pour combattre les menaces croissantes liées aux changements climatiques et pour répondre à celles pesant sur la paix internationale et la sécurité. Permettez-moi de renouveler notre appel en faveur de la refonte du système des Nations Unies dont l’autorité et l’efficacité ont été écornées ces dernières décennies, a-t-il lancé. Il a accusé les institutions multilatérales d’être devenues impuissantes à cause des actions unilatérales d’une poignée de personnes.
Dans la Corne de l’Afrique, les problèmes économiques liés à la pandémie de COVID-19 ont été aggravés par un conflit dangereux qui découle de décennies de politiques erronées de certains acteurs majeurs, a expliqué le dirigeant. À cela s’ajoutent les tensions croissantes de ces derniers mois dans la région sur des questions portant sur des différends frontaliers et le Barrage de la Renaissance. Sur ce dernier point, il a averti que les instances hostiles et internationalisées risquent d’entraver la conclusion d’un accord durable et global répondant aux besoins de l’Éthiopie, du Soudan et de l’Égypte.
Évoquant la Déclaration conjointe de paix et d’amitié signée par l’Érythrée et l’Éthiopie en juillet 2018, M. Saleh Mohammed a affirmé que celle-ci avait ouvert une nouvelle époque d’espoir et d’optimisme. Mais le Front populaire de libération du Tigré (FPLT) n’a pas pu l’accepter et s’est lancé dans de multiples attaques pour saborder le processus de paix et reprendre le pouvoir en Éthiopie par la force, a-t-il déploré.
Le dirigeant a rappelé que lorsque le FPLT était au pouvoir en Éthiopie, celui-ci avait continué à occuper des territoires érythréens, en violation flagrante du droit international. En Éthiopie également, le FPLT a eu recours à divers subterfuges illicites pour faire reculer le processus positif fondé sur la volonté du peuple, a-t-il appuyé, avant de mentionner l’insurrection massive lancée contre le commandement nord des forces de défense éthiopiennes dans le but de prendre le pouvoir par la force, ainsi que des actes d’agression commis contre son propre pays. Il a décrié la position « inexcusable » des États-Unis et de leurs alliés européens qui défendent l’insurrection « illicite et dangereuse » du FPLT et cherchent à le réhabiliter « à tout prix ».
Décriant l’insuffisance structurelle du système de gouvernance mondiale, il a déclaré que les injustices infligées à l’Érythrée par des puissances pensant pouvoir piétiner la souveraineté des nations et des peuples doivent prendre fin.
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