Déclaration
Résumé
M. ISMAIL OMAR GUELLEH, Président de Djibouti, qui s’exprimait par message vidéo préenregistré, a constaté que la pandémie de COVID-19 continue d’avoir un impact dévastateur sur les populations, au premier chef les pauvres et les personnes vulnérables. D’où l’urgence d’un plan de vaccination mondial avant que les variants actuellement en circulation ne mutent et ne remettent ainsi en cause les gains obtenus jusque-là dans la lutte contre la COVID-19, a-t-il préconisé. « À Djibouti, nous avons pris immédiatement la mesure du danger et mis en place, dès l’apparition des premiers cas, un dispositif de gestion et de riposte qui a permis de contenir la propagation du virus », a expliqué le Chef d’État, en précisant avoir adapté la stratégie avec l’apparition des variants. Djibouti a également élaboré un plan de vaccination qui a permis l’installation de vaccinodromes dans la capitale ainsi que dans les régions de l’intérieur et favorisé l’approche communautaire de proximité par le biais du déploiement de vaccinobus, a-t-il encore fait valoir.
En raison des confinements imposés à la suite de la pandémie de COVID-19 dans le monde entier, les perturbations dans la chaîne d’approvisionnement, la forte contraction de l’économie, le creusement des déficits publics et les conséquences économiques dévastatrices, nous voilà confrontés à l’urgence de mobiliser des solutions visant à stimuler la reprise, a observé le Président. « Dans cette quête, le soutien précieux des institutions financières internationales et l’appui des pays amis sera crucial. »
Abordant un autre sujet, il a déploré que « les efforts que nous avions déployés en vue de la normalisation des relations avec l’Érythrée n’aient pu à ce jour donner les résultats escomptés ». Comme le note le Secrétaire général dans sa lettre du 30 juillet 2021, adressée au Président du Conseil de sécurité, « nous déplorons l’absence de progrès notables sur les questions en suspens, à savoir le différend frontalier et le sort des 13 prisonniers de guerre djiboutiens. Nous réitérons notre appel afin que l’Érythrée accepte de résoudre ces questions par le biais du dialogue bilatéral, la médiation ou un arbitrage international contraignant ». Le Chef d’État a également exhorté ses voisins érythréens à procéder au démantèlement du camp d’Anda’ali comme mesure de confiance propice à instaurer un meilleur climat dans les relations entre les deux pays.
Il a en outre dit suivre avec attention l’évolution de la situation en Éthiopie. « Djibouti partage avec ce pays des liens historiques et a développé des relations bilatérales riches et fructueuses dans les domaines politique, économique et culturel. » Ces relations, a-t-il ajouté, sont destinées à croître et à prospérer. Réitérant son soutien à un règlement pacifique du conflit, le Président a nourri l’espoir que, dans un proche avenir, émerge une Éthiopie pacifiée, réconciliée avec elle-même et qui renoue avec la croissance et le développement économique. S’agissant de la Somalie, Djibouti se déclare encouragée par les progrès accomplis par le pays, a indiqué M. Guelleh. Il a néanmoins partagé les préoccupations exprimées par les membres du Conseil de sécurité relatives aux désaccords politiques entre les membres du Gouvernement et sur leur possible impact négatif sur le respect du calendrier électoral somalien. « La Somalie est à la croisée des chemins — tout doit être mis en œuvre afin que la trajectoire positive que la Somalie a connue ne soit mise en péril! », a ajouté en conclusion le Chef d’État.