Assemblée générale
    Déclaration
    Croatie
    Son Excellence
    Zoran Milanović
    Président
    Kaltura
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    Résumé

    Dans un message vidéo préenregistré, M. ZORAN MILANOVIĆ, Président de la Croatie, a déclaré « qu’il est de notre responsabilité en tant que dirigeants de regagner la confiance des peuples et de leur redonner espoir ».  Il n’y a pas d’alternative au multilatéralisme et à la coopération internationale, a-t-il martelé, en rappelant l’engagement de son pays en faveur des efforts collectifs pour relever les défis actuels.  Le Président s’est ainsi dit en faveur d’un accès sans discrimination aux vaccins contre la COVID-19 et d’une action climatique robuste.

    Il a aussi souligné l’importance pour son pays d’avoir des Balkans occidentaux stables et prospères.  Il a exprimé son ferme soutien aux perspectives d’élargissement de l’Union européenne dans la région et a prévenu que la Bosnie-Herzégovine est la pierre de touche de la sécurité régionale.  Ce pays connaît une situation complexe et il faut espérer qu’il progresse sur la voie de l’accession à l’Union européenne et que l’égalité entre ses trois peuples constitutifs soit respectée.  M. Milanović a pointé dans ce pays deux aspirations à la fois « injustes et inatteignables » : une gouvernance centralisée et le séparatisme.  Ces deux approches sont, chacune, contraires au cadre constitutionnel hérité de l’Accord de Dayton-Paris qui, a-t-il poursuivi, n’est pas sans défaut.

    Il ne faut pas, a encore prévenu le Président croate, sous-estimer les sensibilités et les complexités bien connues de ce pays, lequel ne doit pas faire l’objet d’une « expérimentation qui s’écarterait dangereusement des principes fondateurs de l’Accord de Dayton ».  La Bosnie-Herzégovine, a-t-il insisté, a besoin d’un cadre de partage du pouvoir, basé sur les principes du fédéralisme, de la décentralisation et d’une représentation légitime.  La notion des trois peuples constitutifs est souvent interprétée fallacieusement comme un obstacle à l’égalité des droits de tous les citoyens bosniens.  Ce qu’il faut, a professé le Président, ce sont des réformes électorales permettant aux trois peuples de choisir leurs représentants à tous les niveaux politiques.  Il n’est pas étonnant que les Croates de Bosnie-Herzégovine, qui n’ont pas pu exercer un tel droit, se sentent marginalisés.  « Cela doit changer  » a martelé le Président.

    Il a dûment salué l’adoption par cette Assemblée à une majorité écrasante d’une résolution sur la responsabilité de protéger et la prévention du génocide, des crimes de guerre, du nettoyage ethnique et des crimes contre l’humanité.  Il a apporté son soutien à la Cour pénale internationale et exhorté tous les États qui ne l’ont pas encore fait à adhérer au Statut de Rome.  La justice et la vérité doivent être au cœur des priorités de l’ONU dans le domaine des droits humains, a estimé le Président, en rappelant que la Croatie est toujours à la recherche de 1 858 de ses citoyens portés disparus après la guerre de 1991-1995.  Il a exhorté les pays voisins à coopérer de bonne foi et à respecter leurs engagements.  « Je dois confesser que je ne comprends pas les lacunes dans le partage des informations et l’accès aux archives sur les possibles emplacements des fosses communes et de tombes, tant d’années après le conflit.  »  En conclusion, M. Milanović a souligné l’acuité de la menace posée par le trafic illicite d’armes légères, notamment dans les Balkans occidentaux, et plaidé en faveur d’une action multilatérale efficace pour y remédier.

    Source :
    https://press.un.org/fr/2021/ag12364.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Zoran Milanović (Président), Croatie
    Photo ONU

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