Déclaration
Résumé
M. AZALI ASSOUMANI, Président de l’Union des Comores, a d’abord rendu hommage aux experts ainsi qu’aux laboratoires pour leur investissement dans la recherche et la production de vaccins contre le coronavirus, saluant des « élans de solidarité salutaires qui ont permis d’éviter le pire ».
La pandémie a ralenti le cours de la vie, exacerbé les inégalités, perturbé les économies nationales. Elle a également révélé l’ampleur de l’écart technologique entre les pays, selon M. Assoumani, qui a mis en évidence l’importance cruciale des technologies de l’information et des communications (TIC) et la nécessité d’agir vite pour réduire le fossé. De même, les inégalités observées dans l’accès au vaccin rappellent, selon lui, le rôle primordial du multilatéralisme. Cette session offre une opportunité pour évaluer les performances de l’Organisation en vue de garantir une meilleure représentation des pays en développement. Notamment ceux du continent africain qui, a-t-il rappelé, renferment à la fois des zones de croissance économique dynamiques et des conflits sanglants.
Sur le plan diplomatique, le Président comorien a réitéré le caractère nécessaire d’une solution rapide, juste et équitable à la question de Palestine. Il a dit comprendre la position de « certains pays frères du monde arabe » de renouer des relations avec l’État d’Israël: il appartient désormais à ce dernier de prendre la mesure de ces initiatives audacieuses et d’en tenir compte dans l’intérêt de tous. Par ailleurs, dans la perspective d’un règlement durable de la question du « Sahara marocain », M. Assoumani a encouragé les efforts engagés par le Maroc. Il a espéré qu’ils permettront au Royaume « de recouvrer son autonomie et son intégrité territoriale sur cette province marocaine ». Saluant toute initiative contribuant à assurer la paix dans cette région, il a fortement encouragé le dialogue entre le Maroc et l’Algérie. À propos de Taiwan, M. Assoumani a réitéré sa position selon laquelle la Chine devait « recouvrer son intégrité » sur le territoire.
S’agissant du différend territorial entre son pays et la France relatif à la question de « l’Île comorienne de Mayotte », le Chef d’État a remarqué que ce dossier avait été marqué, ces dernières années, par une volonté des deux parties de « capitaliser sur les acquis » de leur passé commun, de maintenir un dialogue franc et constructif en vue d’aboutir à une « solution définitive », respectueuse du droit international.
Concernant les changements climatiques, qui n’épargnent aucun pays, le cas des PEID mérite une plus grande attention selon M. Assoumani. D’autant plus qu’ils sont confrontés à d’autres phénomènes dangereux comme la piraterie maritime, la traite humaine en mer, le trafic de drogue, la pêche illicite et le pillage des ressources en mer. Les Comores s’associent à toutes les initiatives nationales et mondiales pour les combattre.
Au niveau national, il s’est dit conscient de la nécessité d’une stabilité politique de l’Union des Comores. Il a dénoncé des « fausses informations véhiculées çà et là », notamment sur les réseaux sociaux, n’ayant d’autre objectif que de nuire à un climat serein. Décidé à engager un dialogue politique national, le Président a dit espérer qu’il contribuerait à rassembler davantage le peuple comorien autour d’objectifs essentiels tels que la paix, la sécurité et l’unité nationale en vue du développement socioéconomique de l’Union des Comores. Le Gouvernement a mis en place un Conseil supérieur de la Magistrature et fait adopter la révision du Code pénal comorien, dans le but de « doter le pays d’un cadre politico-juridique adéquat », a ajouté le Président.
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