Déclaration
Résumé
M. MARC GARNEAU, Vice-Ministre des affaires étrangères du Canada, a fait état de son expérience d’ancien astronaute qui lui a permis d’observer la planète depuis l’espace et de prendre conscience que nous ne pourrons aller nulle part ailleurs si la terre est endommagée. Le Vice-Ministre canadien a aussi tenu à rendre hommage à cette terre traditionnelle du peuple Lenape, devenue aujourd’hui Siège de l’ONU. M. Marc Garneau a d’abord insisté sur la nécessité de solutions multilatérales aux défis pressants des changements climatiques en relevant que la côte ouest du Canada a été frappée par une vague de chaleur record —atteignant par endroits plus de 49 degrés Celsius— qui a fait des centaines de victimes et détruit une ville entière dans la province de la Colombie-Britannique. Il a dit la nécessité de réussir la COP26 cet automne, en indiquant que le Canada a fixé le prix du carbone à 170 dollars la tonne d’ici à 2030, augmenté ses objectifs de réduction des émissions, et doublé son financement international de la lutte contre les changements climatiques pour le porter à 5,3 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années. De tels défis nous rappellent qu’une réponse multilatérale est indispensable et que le coût du repli sur soi sera catastrophique pour les populations du monde entier.
Par ailleurs, M. Garneau s’est particulièrement inquiété des conséquences de la pandémie de COVID-19, qui a entamé la réalisation de certains objectifs de développement durable et augmenté l’extrême pauvreté pour la première fois en trois décennies. « La pandémie nous a obligés à faire le point sur les inégalités croissantes au sein de nos propres sociétés, les personnes âgées, les femmes, la communauté LGBT et les peuples autochtones subissant le pire du ralentissement économique », a souligné M. Garneau, avant de s’inquiéter aussi de l’impact de la pandémie sur le racisme et l’antisémitisme et l’islamophobie mais aussi sur les inégalités croissantes entre riches et pauvres. Le Vice-Ministre a appelé à lutter contre la montée de l’autoritarisme en assurant que « le Canada continuera de s’opposer fermement aux forces du mensonge et de la peur, de l’oppression et de la haine, de la criminalité et de la corruption ». Illustrant son propos, il a précisé que le Canada soutiendra tous les efforts visant à mettre fin à la dictature militaire et à défendre les droits de tous les peuples du Myanmar. Tout en reconnaissant le droit d’Israël de vivre en paix et en sécurité, M. Garneau a estimé qu’une solution à deux États est la meilleure façon de répondre aux besoins et aux préoccupations des Israéliens et des Palestiniens. Il a vanté la tradition d’accueil de son pays qui vient de décider d’accueillir 40 000 réfugiés afghans, afin qu’ils puissent eux aussi, comme les réfugiés syriens, « contribuer à la réussite du Canada ».
Enfin, le Vice-Ministre canadien a rapporté que les droits des peuples autochtones ont fait l’objet d’une profonde réflexion nationale au Canada, en raison des défis persistants auxquels sont confrontées les Premières Nations, les Métis et les Inuits. « Nous avons adopté la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation et nous avons fait de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones la loi du pays », a précisé M. Garneau avant de citer des initiatives en réponse à la tragédie des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées.
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